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Quels sont les périmètres bilan carbone ?

Lecture 12 min

avril 10, 2025

Résumé

Le bilan carbone se décompose en trois périmètres : Scope 1 (émissions directes), Scope 2 (émissions indirectes liées à l'énergie), et Scope 3 (autres émissions indirectes tout au long de la chaîne de valeur). Ces périmètres aident à identifier et à réduire les sources d'émissions de gaz à effet de serre d'une entreprise.

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Nuages blancs au dessus d'un champ d"éloiennes pour représenter le scope 2 des périmètres bilan carbone

Réaliser et bien comprendre le bilan carbone d’une entreprise est essentiel pour agir efficacement contre le changement climatique. Dans cet article, découvrez les périmètres du bilan carbone — Scope 1, 2 et 3 — qui catégorisent les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités d’une organisation. En les identifiant et en comprenant leurs enjeux, les entreprises peuvent adopter des stratégies ciblées pour minimiser leur impact environnemental tout en respectant les normes internationales.

Scope 1 2 3: les périmètres bilan carbone

C’est quoi un scope ?

Dans le cadre d’un bilan carbone, un scope désigne un périmètre d’émissions de gaz à effet de serre. Il permet de classer les émissions selon leur origine et leur niveau de contrôle par l’entreprise. Ainsi, on distingue trois différents scopes :

  • Scope 1 : émissions directes (ex. : combustion de carburant sur site).
  • Scope 2 : émissions indirectes liées à l’énergie achetée (ex. : électricité).
  • Scope 3 : autres émissions indirectes tout au long de la chaîne de valeur.

Cette classification, définie par le GHG Protocol, est essentielle pour structurer l’analyse carbone et orienter les actions de réduction des émissions par les organisations.

Scope 1

Les émissions de Scope 1 correspondent aux émissions directes générées par les activités internes d’une organisation. Elles incluent la combustion de carburants dans les véhicules de l’entreprise ou les installations fixes, ainsi que les émissions fugitives provenant, par exemple, de la réfrigération ou de l’utilisation de gaz industriels. La gestion des émissions de Scope 1 est cruciale car elles sont souvent directement contrôlables par l’entreprise, offrant ainsi une opportunité directe pour réduire l’impact environnemental global.

Scope 2

Les émissions de Scope 2 concernent les émissions indirectes liées à l’achat d’électricité, de chaleur ou de vapeur. Ces émissions sont produites à l’extérieur de l’organisation mais sont le résultat de son activité énergétique. La comptabilisation de ces émissions permet aux entreprises de mesurer l’impact environnemental de leur consommation d’énergie achetée. 

Les émissions du Scope 2 incluent l’électricité consommée par les bureaux, les usines et les autres installations. Réduire les émissions de Scope 2 peut souvent être réalisé en optant pour des sources d’énergie renouvelable et plus propres ou en améliorant l’efficacité énergétique des bâtiments et des équipements.

Scope 3

Qu’est-ce que le Scope 3 ?

Les émissions de Scope 3 englobent les émissions indirectes qui ne sont pas couvertes par le Scope 2 et qui se produisent dans la chaîne de valeur de l’entreprise, incluant à la fois les activités en amont et en aval. Cela comprend les émissions liées à l’extraction et la production des matières premières, le transport des produits achetés, les déplacements professionnels, le traitement des produits vendus en fin de vie, et les voyages des employés. Ces émissions sont souvent les plus difficiles à quantifier et à contrôler, mais elles représentent une part significative de l’empreinte carbone globale de nombreuses organisations.

Quelles sont les 15 catégories du Scope 3 selon le GHG Protocol ?

Le GHG Protocol identifie 15 catégories d’émissions du Scope 3. Ces différentes catégories aident les entreprises à structurer de manière exhaustive leur analyse des émissions indirectes. Ces catégories couvrent l’ensemble du cycle de vie des produits et services, en amont et en aval de l’activité.

Catégories en amont :

  • Achats de biens et services
  • Biens d’équipement
  • Activités liées au carburant et à l’énergie (non incluses dans les Scopes 1 et 2)
  • Transport et distribution en amont
  • Déchets générés par les opérations
  • Déplacements professionnels
  • Déplacements domicile-travail des employés
  • Actifs loués en amont

Catégories en aval :

  • Transport et distribution en aval
  • Traitement des produits vendus en fin de vie
  • Utilisation des produits vendus
  • Biens loués en aval
  • Franchises
  • Investissements
  • Autres sources indirectes pertinentes

Chaque entreprise n’est pas concernée par l’ensemble de ces catégories. Cependant il est conseillé d’évaluer la pertinence de chaque catégorie en fonction du secteur d’activité, de la chaîne de valeur et du modèle économique. Cette classification aide à identifier les zones à fort impact carbone et à prioriser les actions de réduction. Elle constitue également un socle essentiel pour structurer un reporting environnemental conforme aux standards internationaux reconnus.

Scope 3 : comment le mesurer efficacement ?

Le Scope 3 regroupe toutes les émissions indirectes qui ne relèvent ni du Scope 1 ni du Scope 2, mais qui se produisent tout au long de la chaîne de valeur d’une entreprise, en amont comme en aval. Il inclut notamment les achats de biens et services, les déplacements professionnels, le transport des marchandises, l’usage des produits vendus ou encore leur fin de vie. Dans la majorité des cas, le Scope 3 représente la plus grande part de l’empreinte carbone d’une organisation.

Mesurer efficacement ces émissions est un défi, car elles sont dispersées, complexes et souvent hors du contrôle direct de l’entreprise. Pour y parvenir, il est possible de :

  • Identifier les catégories pertinentes : le GHG Protocol propose 15 catégories standard du Scope 3. Il est nécessaire de déterminer lesquelles sont significatives pour l’organisation.
  • Collecter des données fiables : lorsque c’est possible, utiliser des données primaires fournies par les fournisseurs (ex. : quantités exactes, distances parcourues, modes de transport).
  • Utiliser des données secondaires : à défaut de données spécifiques, des bases de données d’émission (comme Base Carbone en France) permettent d’appliquer des facteurs d’émission moyens.
  • Hiérarchiser les postes d’émission : se concentrer d’abord sur les postes les plus émissifs ou les plus stratégiques.
  • S’appuyer sur des outils adaptés : un logiciel de bilan carbone comme D-Carbonize facilite la collecte, l’analyse et la consolidation des données Scope 3.

Enfin, une mesure efficace du Scope 3 demande une collaboration étroite avec les partenaires de la chaîne de valeur. Ainsi, le scope 3 est un véritable levier pour engager fournisseurs, prestataires et clients dans une stratégie bas carbone globale.

Comment définir son périmètre de reporting ?

Définir le périmètre de reporting est l’une des premières étapes lors de la création d’un bilan carbone fiable et pertinent. Il s’agit de déterminer quelles entités, activités et sources d’émissions seront prises en compte dans l’analyse, en accord avec les objectifs de l’organisation et les standards internationaux comme le GHG Protocol.

Dans un premier temps, il convient de définir le périmètre organisationnel, qui délimite les structures incluses dans le bilan. Selon que l’entreprise choisit une approche par contrôle financier, opérationnel ou partage de contrôle, certaines filiales ou sites pourront être inclus ou exclus du champ d’analyse.

Ensuite vient le périmètre opérationnel, qui précise les sources d’émissions à comptabiliser au sein des entités sélectionnées. Il convient d’identifier l’ensemble des postes d’émissions associés aux Scopes 1, 2 et 3, selon le degré de contrôle exercé sur les activités.

Ainsi, il est recommandé de :

  • Cartographier les entités et les flux d’activités
  • Identifier les zones à fort impact potentiel
  • Tenir compte des exigences réglementaires et des attentes des parties prenantes

Un bon périmètre de reporting garantit la cohérence, la transparence et la comparabilité du bilan carbone. Il doit être documenté et justifié, afin de faciliter la communication environnementale et le suivi des progrès dans le temps.

Qu’est-ce que le périmètre organisationnel ?

Le périmètre organisationnel définit les entités juridiques ou opérationnelles incluses dans le bilan carbone d’une entreprise. Il s’agit de déterminer quelles filiales, sites ou structures font partie de l’analyse des émissions. Ce périmètre est essentiel pour établir les limites de responsabilité de l’organisation en matière d’impact climatique.

Il peut être défini selon plusieurs approches :

  • Contrôle financier : seules les entités détenues majoritairement sont incluses.
  • Contrôle opérationnel : sont incluses les entités dont l’entreprise assure la gestion quotidienne.
  • Partage de contrôle : les émissions sont réparties selon la part de détention ou d’influence.

Cette définition permet de clarifier qui est responsable de quoi et d’assurer une cohérence dans le suivi des émissions. Bien définir le périmètre organisationnel garantit un reporting carbone pertinent, conforme aux exigences des normes comme le GHG Protocol.

Qu’est-ce que le périmètre opérationnel ?

Le périmètre opérationnel définit les activités et sources d’émissions que l’organisation choisit d’inclure dans son bilan carbone, en fonction du niveau de contrôle qu’elle exerce. Deux approches sont possibles :

  • Approche par contrôle opérationnel : l’entreprise comptabilise les émissions des activités qu’elle contrôle au quotidien, même sans en être propriétaire.
  • Approche par contrôle financier : seules les entités dont l’entreprise détient la majorité du capital sont prises en compte.

Ce choix impacte directement les résultats du bilan carbone et la stratégie de réduction des émissions. Il permet d’adapter l’analyse aux réalités de l’organisation et de refléter fidèlement sa responsabilité environnementale. Le périmètre opérationnel complète ainsi le périmètre organisationnel, afin d’avoir une vision cohérente et précise de l’empreinte carbone globale.

Périmère bilan carbone : Quel est le but ?

Le but principal de la délimitation des périmètres dans le bilan carbone est de fournir une compréhension claire et structurée de l’origine des émissions de gaz à effet de serre associées à une organisation. En distinguant les émissions directes (Scope 1) des émissions indirectes (Scope 2 et Scope 3), les entreprises peuvent identifier plus efficacement les zones d’action prioritaires pour réduire leur impact environnemental. 

Ces différents périmètres permettent également de répondre aux exigences de reporting environnemental et de se conformer à des normes internationales comme celles du GHG Protocol. Enfin, ces périmètres aident les organisations à élaborer des stratégies ciblées pour réduire leur impact environnemental et adopter des démarches plus durables.

Conseil

Pour une gestion efficace de votre bilan carbone, il convient de bien comprendre les périmètres Scope 1, 2, et 3, afin de cibler correctement les efforts de réduction d'émissions.

Comment les normes internationales traitent-elles des périmètres ?

Les normes internationales, notamment le GHG Protocol, offrent un cadre détaillé pour le calcul et le reporting des émissions de gaz à effet de serre selon les trois périmètres. Ce protocole est largement adopté sur le plan international, afin d’assurer la cohérence et la comparabilité des données sur les émissions entre différentes organisations à l’échelle mondiale. 

Il définit précisément comment les émissions doivent être comptabilisées dans chaque périmètre, facilitant ainsi les démarches de conformité réglementaire et de reporting volontaire. En structurant les émissions en Scope 1, 2 et 3, ces normes aident les entreprises à identifier leurs principaux impacts environnementaux et à élaborer des stratégies efficaces pour leur réduction.

Bilan carbone : les enjeux de ces périmètres 

Les périmètres organisationnels du bilan carbone sont essentiels pour gérer et réduire les émissions de gaz à effet de serre au sein des entreprises. Ils soulignent l’importance de l’engagement interne pour contrôler les émissions directes (Scope 1) et l’importance des choix énergétiques (Scope 2). Le Scope 3, qui inclut les émissions indirectes de la chaîne de valeur, pose des défis particuliers en termes de mesure et d’influence, exigeant une collaboration étroite avec les fournisseurs et les partenaires commerciaux. La gestion efficace de ces périmètres, grâce à un logiciel de bilan carbone comme D-Carbonize, permet non seulement de répondre aux exigences réglementaires et aux attentes des parties prenantes, mais également de renforcer la durabilité et la résilience des organisations face au changement climatique.

Les périmètres du bilan carbone représentent un outil essentiel pour les entreprises soucieuses de leur impact climatique. En décomposant les émissions en catégories directes et indirectes, les organisations peuvent non seulement se conformer aux réglementations, mais également prendre des mesures concrètes pour la réduction de leur empreinte carbone. Une bonne maîtrise de ces périmètres permet une responsabilité environnementale plus importante et une transition efficace vers des pratiques plus durables.

Périmètre Bilan Carbone : Avantages et inconvénients

Quels sont les avantages des périmètres du Bilan Carbone ?

Les périmètres du bilan carbone offrent de nombreux avantages pour les entreprises qui souhaitent mieux comprendre et maîtriser leur impact environnemental. En distinguant les émissions en Scope 1, 2 et 3, ils permettent une classification claire et structurée des sources d’émissions. Ils facilitent ainsi l’analyse et la priorisation des actions de réduction.

Cette méthodologie, reconnue à l’échelle internationale avec le GHG Protocol, permet également une comparabilité entre les entreprises, quel que soit leur secteur ou leur taille. Elle favorise aussi la transparence dans le reporting et renforce la crédibilité des engagements climatiques auprès des parties prenantes (clients, investisseurs, autorités, etc.).

Les périmètres aident également à cibler les efforts de réduction là où ils sont les plus efficaces : émissions directes (Scope 1), choix énergétiques (Scope 2), ou collaboration avec les fournisseurs et clients (Scope 3). Cela contribue à une stratégie bas carbone cohérente et réaliste.

Enfin, une bonne maîtrise des périmètres permet d’anticiper les évolutions réglementaires, de répondre aux exigences des labels ou cadres ESG, et d’intégrer la protection du climat dans la stratégie globale de l’entreprise. C’est un outil essentiel pour structurer une transition écologique efficace et mesurable.

Quelles sont les limites des périmètres du Bilan Carbone ?

Malgré leur utilité, les périmètres du bilan carbone présentent certaines limites. La première réside dans la complexité de collecte des données, notamment pour le Scope 3. En effet, ce dernier regroupe de nombreuses émissions indirectes difficiles à mesurer avec précision, comme celles liées aux fournisseurs ou à l’usage des produits vendus.

De plus, le découpage en trois scopes peut parfois créer une confusion dans la répartition des responsabilités. Ainsi, certaines émissions peuvent être partagées entre plusieurs acteurs de la chaîne de valeur, rendant leur attribution complexe. Cela peut entraîner des doublons ou, au contraire, des omissions dans l’évaluation globale.

Une autre limite des périmètres du Bilan Carbon est le manque d’uniformité dans l’interprétation des périmètres selon les entreprises ou les secteurs. Bien que des standards existent, leur application peut varier, affectant la comparabilité des bilans carbone.

Enfin, ces périmètres donnent une photographie à un instant donné, sans toujours refléter l’évolution des pratiques ou des engagements à long terme. Il est donc essentiel de les compléter par une analyse qualitative et un suivi régulier, afin de gérer efficacement une transition écologique.

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