Skip links

Guide 2025 complet sur le GHG Protocol

Lecture 11 min

février 21, 2025

Résumé

Le GHG Protocol, est un protocole qui offre un cadre standardisé pour la comptabilisation et le reporting des émissions. Il aide les organisations à améliorer leur performance environnementale et à se conformer aux réglementations climatiques. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur le GHG Protocol dans cet article.

Commencez votre avenir décarboné entre de bonnes mains

INDEX

% de l'article lu

ghg protocol

GHG Protocol : Définition

Le GHG Protocol, ou Greenhouse Gas Protocol, est une norme internationale établie pour mesurer et gérer les émissions de gaz à effet de serre. Créé par le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), il offre un cadre standardisé pour la comptabilisation et le reporting des émissions de GES.

Le GHG Protocol est largement utilisé par les entreprises et les gouvernements pour évaluer leur impact environnemental, développer des stratégies de réduction des émissions et se conformer aux réglementations climatiques. Il se divise en trois scopes couvrant les émissions directes, les émissions indirectes liées à l’énergie, et les autres émissions indirectes.

L’origine du GHG Protocol

Les émissions directes (Scope 1) proviennent des sources détenues ou contrôlées par l’entreprise, comme les combustibles fossiles utilisés sur site et les véhicules d’entreprise. Les émissions indirectes liées à l’énergie (Scope 2) résultent de l’achat d’électricité, de chaleur ou de vapeur. Les autres émissions indirectes (Scope 3) incluent toutes les autres émissions en dehors de Scope 1 et Scope 2, telles que les déplacements professionnels, la chaîne d’approvisionnement, et la gestion des déchets.

Les GES concernés

Le GHG Protocol couvre plusieurs types de gaz à effet de serre (GES), chacun ayant un impact différent sur le réchauffement climatique. Ces gaz sont évalués en fonction de leur potentiel de réchauffement global (PRG), qui mesure leur capacité à piéger la chaleur dans l’atmosphère sur une période de référence de 100 ans, comparée à celle du dioxyde de carbone (CO₂).

Parmi les principaux GES concernés par le GHG Protocol, on retrouve :

  • Le dioxyde de carbone (CO₂), issu principalement de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). C’est le gaz le plus émis à l’échelle mondiale.
  • Le méthane (CH₄), libéré lors de l’élevage, la gestion des déchets et l’exploitation des combustibles fossiles. Son PRG est environ 25 fois supérieur à celui du CO₂.
  • Le protoxyde d’azote (N₂O), généré par les engrais agricoles et certains procédés industriels, avec un PRG environ 300 fois plus élevé que le CO₂.
  • Les hydrofluorocarbures (HFC), utilisés dans les systèmes de réfrigération et de climatisation, ont des PRG très élevés.
  • Les perfluorocarbures (PFC), émis par l’industrie de l’aluminium, sont des gaz à longue durée de vie atmosphérique.
  • L’hexafluorure de soufre (SF₆), utilisé comme isolant électrique, est l’un des GES les plus élevés, avec un PRG environ 23 500 fois supérieur à celui du CO₂.
  • Le trifluorure d’azote (NF₃), utilisé dans l’industrie électronique, possède également un PRG très élevé.

Ces gaz, bien que présents en quantités variables, contribuent tous de manière significative au changement climatique. Le GHG Protocol permet de les quantifier précisément afin de définir des stratégies de réduction efficaces et adaptées.

Votre empreinte carbone gratuite vous attend!

Enregistrez-vous à notre essai gratuit, répondez à 20 questions, et recevez votre 1e empreinte carbone!

Quels sont les 5 principes du GHG Protocol ?

Le GHG Protocol repose sur cinq principes fondamentaux qui garantissent la fiabilité, la transparence et la cohérence des données relatives aux émissions de gaz à effet de serre (GES).

  • Pertinence : Les données collectées doivent refléter avec précision les émissions significatives de l’organisation. L’objectif est de fournir des informations utiles aux parties prenantes pour une prise de décision éclairée.
  • Exhaustivité : Il est essentiel de couvrir toutes les sources d’émissions pertinentes, sans omissions importantes. Les éventuelles exclusions doivent être clairement justifiées et documentées.
  • Cohérence : L’utilisation de méthodes de calcul uniformes dans le temps permet de comparer les résultats d’une année sur l’autre. Cela garantit la continuité des rapports et facilite l’évaluation des progrès réalisés.
  • Transparence : Les hypothèses, les méthodologies et les sources de données doivent être clairement expliquées, afin de renforcer la crédibilité des rapports d’émissions auprès des différentes parties.
  • Exactitude : L’objectif est de minimiser les incertitudes et d’obtenir des données aussi précises que possible. Pour cela, il convient d’utiliser des processus de vérification rigoureux afin de garantir la fiabilité des résultats.

Ces 5 principes fondamentaux du GHG Protocol assurent la qualité des inventaires d’émissions de GES et la crédibilité des rapports environnementaux réalisés.

Quelles sont les différences entre le GRI et le GHG Protocol ?

Le GRI (Global Reporting Initiative) et le GHG Protocol sont deux cadres de référence utilisés pour le reporting de la performance environnementale, mais ils diffèrent par leur objectif et leur approche.

Le GHG Protocol est spécifiquement axé sur la comptabilisation et la gestion des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il fournit des méthodologies détaillées pour mesurer les émissions selon trois périmètres : Scope 1, Scope 2 et Scope 3. Son objectif principal est d’aider les organisations à évaluer et réduire leur empreinte carbone.

Le GRI couvre un spectre plus large de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), incluant des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. Il vise à promouvoir une transparence globale sur différents impacts durables d’une organisation. Ainsi, le GHG Protocol est centré sur les émissions de GES, tandis que le GRI englobe un ensemble plus vaste d’indicateurs de durabilité.

Comment décarboner votre entreprise ?

Accédez à notre webinaire de 30 minutes et découvrez les conseils stratégiques de nos expert pour décarboner votre entreprise.

Importance du GHG Protocol

Le GHG Protocol joue un rôle crucial dans la gestion des émissions de gaz à effet de serre. Il fournit un cadre standardisé et reconnu internationalement, permettant aux entreprises et aux organisations de mesurer, gérer et rendre compte de leurs émissions de GES de manière transparente et cohérente. Ce protocole facilite la comparaison des performances environnementales entre organisations.


Le GHG Protocol est essentiel pour se conformer aux réglementations climatiques. Il encourage également les pratiques commerciales durables et responsables, en aidant les organisations à identifier les inefficacités énergétiques et à améliorer leur performance environnementale.
Enfin, l’utilisation du GHG Protocol renforce la crédibilité des rapports d’émissions auprès des parties prenantes, comme les investisseurs, les clients et les régulateurs. Il permet aux entreprises de démontrer leur engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique et d’améliorer leur image.

Les composantes du GHG Protocol

Scope 1 : Emissions directes

Le Scope 1 regroupe l’ensemble des émissions directes de gaz à effet de serre (GES) générées par des sources détenues ou contrôlées par l’entreprise. Ces émissions proviennent principalement de la combustion de combustibles fossiles sur site, utilisés dans des équipements comme les chaudières, les fours industriels, les générateurs, et les véhicules d’entreprise fonctionnant à l’essence ou au diesel. Elles incluent également les émissions fugitives, qui résultent de fuites accidentelles de gaz, notamment des systèmes de réfrigération (gaz réfrigérants HFC) ou des réseaux de distribution de gaz.

La comptabilisation précise des émissions directes est essentielle pour identifier les sources les plus émettrices et mettre en place des actions ciblées. Cela permet aux entreprises de déployer des stratégies de réduction efficace des émissions. Il est ainsi possible d’améliorer l’efficacité énergétique des équipements, d’optimiser des processus industriels et de moderniser les flottes de véhicules en optant pour des modèles moins polluants, voire électriques.

De plus, des technologies innovantes, comme les systèmes de récupération de chaleur ou les processus à faible émission de carbone, peuvent être intégrées afin de limiter les rejets de CO₂. Enfin, des programmes de maintenance préventive aident à prévenir les fuites de gaz, réduisant ainsi l’impact environnemental global de l’entreprise.

Scope 2 : Emissions indirectes liées à l’énergie

Les émissions indirectes de Scope 2 concernent la consommation d’électricité, de chaleur et de vapeur achetées et utilisées par l’entreprise. Bien que ces émissions se produisent en dehors des sites de l’organisation (chez les fournisseurs d’énergie), elles sont directement liées aux activités de l’entreprise. Elles proviennent principalement de la production d’énergie à partir de combustibles fossiles, comme le charbon, le gaz naturel ou le pétrole, qui génèrent d’importantes émissions de CO₂.

Pour réduire leur empreinte carbone dans le Scope 2, les entreprises peuvent agir sur différents leviers. Elles peuvent améliorer leur efficacité énergétique en optimisant l’utilisation des équipements, en modernisant les infrastructures ou en installant des systèmes de gestion intelligente de l’énergie. L’achat d’électricité issue de sources d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique) est également une solution efficace, permettant de diminuer significativement les émissions associées. 

Certaines entreprises investissent même dans des installations de production d’énergie renouvelable sur site, comme des panneaux solaires ou des éoliennes, pour réduire leur dépendance aux fournisseurs d’énergie traditionnels. Enfin, la mise en place de contrats d’achat d’électricité verte permet de garantir que l’énergie consommée provient de sources durables, contribuant ainsi à des objectifs de neutralité carbone.

Scope 3 : Autres émissions indirecte

Le Scope 3 englobe toutes les émissions indirectes liées aux activités d’une entreprise, mais provenant de sources qu’elle ne possède ni ne contrôle directement. Ce périmètre est le plus vaste et complexe à évaluer, car il couvre l’ensemble de la chaîne de valeur, des fournisseurs aux consommateurs finaux. Il inclut des émissions en amont, comme l’extraction des matières premières, la production de biens achetés, le transport des produits et les déplacements professionnels des employés. En aval, il concerne l’utilisation des produits vendus, la gestion de leur fin de vie (recyclage, mise en décharge) et le processus de distribution.

Le Scope 3 représente souvent la part la plus importante des émissions totales d’une entreprise, parfois jusqu’à 70 % ou plus, selon le secteur d’activité. Sa complexité réside dans la diversité des sources d’émissions et la difficulté à collecter des données précises auprès des partenaires externes.

Cependant, ce scope offre également des opportunités significatives de réduction des émissions. En travaillant en collaboration avec les fournisseurs, les entreprises peuvent influencer les pratiques de production, encourager des méthodes plus durables et optimiser la logistique. Du côté des clients, concevoir des produits à faible impact environnemental et promouvoir des comportements de consommation responsables sont des leviers efficaces. 

Application du GHG Protocol dans les entreprises

Processus de mise en œuvre

L’application du GHG Protocol dans les entreprises suit plusieurs étapes :

Définition du périmètre : Les entreprises commencent par définir les limites organisationnelles et opérationnelles de leurs émissions, couvrant les Scopes 1, 2 et 3. Cette étape consiste à déterminer quelles entités, sites ou activités seront incluses dans l’inventaire des émissions. Le choix du périmètre peut influencer considérablement les résultats, d’où l’importance de choisir des méthodes cohérentes et adaptées à la structure de l’organisation.

Collecte de données : Elles collectent des données précises sur la consommation d’énergie, les matériaux utilisés, les déplacements professionnels, et d’autres activités générant des émissions. Cette étape nécessite une collaboration entre différents services (logistique, finance, RSE) pour garantir l’exactitude des informations. L’utilisation de logiciels de gestion carbone, comme D-Carbonize, peut également faciliter la collecte et l’analyse des données.

Calcul des émissions : En utilisant les méthodologies et outils fournis par le GHG Protocol, les entreprises calculent leurs émissions de GES. Ce calcul repose sur des facteurs d’émission standards adaptés à chaque source d’émission (électricité, transport, processus industriels). L’objectif est d’obtenir des résultats comparables, vérifiables et représentatifs des activités de l’entreprise.

Reporting et vérification : Les résultats sont ensuite reportés dans des rapports d’émissions de GES, qui peuvent être vérifiés par des tiers indépendants pour assurer l’exactitude et la transparence des données. Ce processus de vérification améliore la crédibilité des rapports auprès des parties prenantes, commetelles que les investisseurs, les clients et les autorités réglementaires.

Élaboration de stratégies : Enfin, les entreprises développent des stratégies de réduction des émissions basées sur les données obtenues. Cela peut inclure des actions d’efficacité énergétique, des investissements dans des technologies bas carbone, ou des initiatives de compensation carbone. L’analyse des données permet de cibler les activités les plus émettrices et de définir des objectifs de réduction alignés avec les engagements climatiques internationaux.

Ce processus structuré aide les entreprises à améliorer leur performance environnementale, à se conformer aux régulations climatiques, et à renforcer leur résilience face aux défis liés au changement climatique.

Avantages pour les entreprises

L’application du GHG Protocol présente de nombreux avantages pour les entreprises:

  • Conformité réglementaire : Facilite la conformité aux réglementations environnementales nationales et internationales.
  • Amélioration des processus opérationnels : Identifie les inefficacités énergétiques pour améliorer les processus
  • Renforcement de la réputation : Démontrer un engagement en faveur de la durabilité renforce la réputation de l’entreprise.
  • Économies d’énergie : La réduction des émissions peut entraîner des économies d’énergie significatives.
  • Avantages financiers : Ouvre l’accès à des subventions ou à des crédits carbone, offrant des avantages financiers supplémentaires.

Elle facilite la conformité aux réglementations environnementales nationales et internationales. En identifiant les inefficacités énergétiques, les entreprises peuvent également améliorer leurs processus opérationnels. De plus, en démontrant un engagement en faveur de la durabilité, elles renforcent leur réputation. Enfin, la réduction des émissions peut entraîner des économies d’énergie significatives et ouvrir l’accès à des subventions ou à des crédits carbone, offrant ainsi des avantages financiers supplémentaires.

Le GHG Protocol est un outil essentiel pour les entreprises souhaitant gérer efficacement leurs émissions de gaz à effet de serre. En offrant des méthodologies standardisées et des outils pratiques, il permet aux organisations de se conformer aux régulations environnementales et d’améliorer leur efficacité énergétique.

Premier pas vers un bilan carbone

En seulement 30 minutes, notre Business Developer vous présente notre logiciel de comptabilité carbone et répond à toutes vos questions.

Contactez-nous pour recevoir immédiatement un lien et planifier votre rendez-vous.

Planifier une démo

Notre business Developer est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur le Carbon Cockpit.

Get free access

Bénéficiez d'un accès gratuit