Scope 3 : comment gérer la double comptabilité ?
Résumé
Le Scope 3, couvrant les émissions indirectes liées aux activités d'une entreprise, est crucial pour évaluer son empreinte carbone, mais sa complexité peut entraîner une double comptabilité des émissions. Cela peut conduire à une surestimation des émissions, compliquant le suivi et la coordination entre entreprises le long de la chaîne de valeur.
Commencez votre avenir décarboné entre de bonnes mains
Introduction
Le Scope 3, englobant les émissions indirectes liées à l'ensemble des activités d'une entreprise, est essentiel pour évaluer son empreinte carbone. Toutefois, la complexité du Scope 3 peut entraîner la double comptabilité de certaines émissions.
Découvrez dans cet article comment la gérer et l'éviter dans le cadre du Scope 3.
Qu’est-ce que la double comptabilité dans le cadre du Scope 3 ?
La double comptabilité, dans le cadre du Scope 3, fait référence à la possibilité qu'une même émission de gaz à effet de serre (GES) soit comptabilisée à la fois en amont et en aval par différentes organisations. C'est un phénomène qui peut prêter à confusion et mener à des erreurs dans l'évaluation précise des émissions de GES pour une entreprise ou un secteur d'activité.
Le principal souci de ce double comptage est qu’il mène à une surestimation du total des émissions de GES associées à une chaîne de valeur, ce qui peut fausser les analyses et les rapports sur les émissions carbones d'un secteur ou d'une région. De plus, cela peut également induire en erreur les entreprises qui cherchent à réduire leur empreinte carbone. Si elles basent leurs stratégies de réduction sur des données erronées, elles peuvent mal allouer leurs ressources ou se fixer des objectifs non pertinents.
Scope 3 : quels sont les enjeux de la double comptabilité ?
La double comptabilité a de nombreuses conséquences et enjeux :
Complexité accrue : le double comptage rend la tâche de suivi des émissions de GES plus complexe, car elle nécessite des analyses approfondies pour s'assurer que les émissions ne sont pas comptées plusieurs fois et que les rapports sont exacts.
Coordination inter-entreprises : puisque plusieurs organisations le long d'une chaîne de valeur peuvent comptabiliser les mêmes émissions, une coordination et une bonne communication entre celles-ci est nécessaire.
Risque de surévaluation des émissions totales à l'échelle sectorielle ou régionale : la double comptabilité peut entraîner une perception faussée de l'impact réel d'un secteur ou d'une région sur le climat.
Problèmes de communication : le double comptage peut causer des malentendus auprès des investisseurs, des régulateurs et du public qui, sans explications claires de la part d’une entreprise quant à ses actions contre le réchauffement climatique, peuvent douter de sa sincérité et percevoir celles-ci comme du "greenwashing".
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Naviguer dans le labyrinthe de la double comptabilité du Scope 3 exige rigueur et collaboration.
Scope 3 : méthodes et outils pour gérer la double comptabilité
La gestion de la double comptabilité dans le Scope 3 nécessite des méthodes rigoureuses et des outils adaptés pour garantir l'exactitude et la transparence de la comptabilisation des émissions.
Utilisation de logiciels et d'outils spécifiques
Il existe aujourd'hui de nombreux logiciels dédiés à la gestion et la comptabilisation des émissions, comme D-Carbonize. Ces outils permettent de collecter, d'analyser et de rapporter les émissions, tout en identifiant les zones de double comptabilité potentielles. Certains de ces logiciels offrent des alertes automatisées pour signaler les doublons ou les incohérences dans les données.
Pour certaines industries, des bases de données sectorielles ont été développées pour aider à standardiser et à clarifier les attributions d'émissions. Ces bases de données peuvent fournir des facteurs d'émission spécifiques et des lignes directrices pour éviter la double comptabilité.
Techniques d’attribution
L’attribution basée sur le contrôle est une méthode qui consiste à attribuer les émissions en fonction du niveau de contrôle qu'une entreprise exerce sur la source d'émission. Si une entreprise est totalement en contrôle d’une source d’émissions, elle en est entièrement responsable. En revanche, si le contrôle est partagé, une division proportionnelle des émissions est appropriée.
L’attribution basée sur l'influence est une autre approche qui considère le niveau d'influence qu'une entreprise peut exercer pour réduire une émission donnée. Si une entreprise peut influencer les pratiques d'un fournisseur pour réduire les émissions, elle peut être tenue de comptabiliser ces émissions.
La collaboration inter-entreprises
Les entreprises peuvent établir des partenariats formels avec leurs fournisseurs, clients et autres partenaires pour partager ouvertement les données relatives aux émissions. Ces accords peuvent définir l'attribution des émissions et ainsi aider à éviter les doublons.
Des plateformes collaboratives ou des consortiums sectoriels peuvent aussi être créés pour faciliter l'échange d'informations et de meilleures pratiques. Ces plateformes peuvent également aider à standardiser les méthodologies et à résoudre collectivement les défis de la double comptabilité.
La gestion adéquate de la double comptabilité dans le Scope 3 est primordiale pour assurer une évaluation précise de l'empreinte carbone d'une entreprise. L'usage de solutions appropriées, comme notre logiciel de calcul d’empreinte carbone, de techniques d'attribution et de collaborations inter-entreprises est crucial. En abordant cette complexité avec sérieux, les entreprises garantissent non seulement leur transparence, mais aussi l'efficacité de leurs actions pour réduire leur impact sur le climat.