Scope 1 : exemples d’émissions
Home Résumé Le Scope 1 est un élément central du bilan carbone qui englobe les émissions directes, comme celles provenant de la combustion stationnaire, mobile,
Lecture 26 min
août 4, 2025
Le bilan carbone se décompose en trois périmètres : Scope 1 (émissions directes), Scope 2 (émissions indirectes liées à l'énergie), et Scope 3 (autres émissions indirectes tout au long de la chaîne de valeur). Ces périmètres aident à identifier et à réduire les sources d'émissions de gaz à effet de serre d'une entreprise.
% de l'article lu
Avec les nouveaux enjeux climatiques, un bilan carbone, permettant de quantifier les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une organisation, devient une précieuse source d’informations. Les “Scope 1, 2 et 3” représentent les trois périmètres clés de ce bilan, chacun englobant différentes catégories d’émissions de CO2 et de GES.
Découvrez tout ce que vous devez savoir sur ces différents périmètres, leurs enjeux et leurs méthodes de calcul dans cet article.
Le bilan carbone vise à mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées directement ou indirectement par une activité, qu'elle soit menée par une entreprise, une administration ou toute autre organisation. Cette approche vise à fournir une vue d'ensemble de l'impact climatique d'une entité. Le bilan carbone s'articule autour de trois périmètres d'émission, appelés "Scopes". Chaque périmètre a sa propre complexité et ses propres défis, tant en termes de mesures que de réductions d'émissions.
Le Scope 1 englobe toutes les émissions directes générées par une organisation à partir de sources qu’elle possède ou contrôle. Ce scope inclut la combustion de carburants dans ses installations industrielles, les émissions produites par sa flotte de véhicules, ainsi que les rejets de gaz issus de certains procédés industriels. Par exemple, une usine qui brûle du gaz naturel pour produire de l’énergie génère des émissions de Scope 1, tout comme une entreprise de logistique dont les camions fonctionnent au diesel. Ce périmètre est souvent le plus simple à mesurer, car les sources d’émissions sont bien identifiées et directement contrôlées. Cependant, la réduction des émissions de Scope 1 peut nécessiter des investissements importants, comme l’électrification des flottes de véhicules, l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments ou l’adoption de technologies de captage du carbone.
Le Scope 2 regroupe les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité, de chaleur, de vapeur ou de froid achetés par l’organisation. Ces émissions ne proviennent pas directement des infrastructures de l’entreprise, mais elles sont générées par les producteurs d’énergie qui alimentent ses installations.
Par exemple, une entreprise qui achète de l’électricité produite par une centrale au charbon verra ses émissions de Scope 2 augmenter, tandis qu’une organisation utilisant exclusivement des énergies renouvelables aura un impact bien moindre. Ainsi, réduire les émissions de Scope 2 passe par plusieurs stratégies, comme l’achat d’électricité verte, la mise en place de panneaux solaires en autoconsommation, ou encore l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments pour limiter la demande en énergie.
Le Scope 3 représente le périmètre le plus large et le plus complexe à mesurer, car il englobe toutes les autres émissions indirectes qui ne sont pas incluses dans les Scopes 1 et 2. Ces émissions sont générées tout au long de la chaîne de valeur d’une organisation, en amont et en aval de son activité.
En amont, cela inclut les émissions liées à la production et au transport des matières premières, les achats de biens et services, les déplacements des employés ou encore la gestion des déchets. En aval, il s’agit des émissions liées à l’utilisation des produits vendus, au transport des marchandises, au recyclage ou à l’élimination des produits en fin de vie.
La complexité du Scope 3 réside dans la diversité des sources d’émissions et le fait qu’elles sont souvent hors du contrôle direct de l’entreprise. Cependant, ce périmètre est essentiel à analyser, car il représente la majeure partie de l’empreinte carbone de nombreuses organisations.
Les entreprises cherchant à réduire leur Scope 3 doivent travailler en collaboration avec leurs fournisseurs, optimiser leur logistique, proposer des produits plus durables et encourager l’éco-conception.
Comprendre et mesurer les Scopes 1, 2 et 3 est une étape fondamentale pour toute organisation engagée dans la réduction de son empreinte carbone. Si le Scope 1 est souvent le plus simple à mesurer et à maîtriser, le Scope 2 requiert une réflexion sur les sources d’énergie utilisées, et le Scope 3 demande un travail approfondi avec l’ensemble des parties prenantes de la chaîne de valeur. En combinant ces trois approches, les entreprises peuvent mettre en place des stratégies climatiques efficaces et durables.
La classification des émissions en Scope 1 2 3 permet aux entreprises et organisations d’avoir une vision globale et précise de leur impact environnemental. Cette distinction est essentielle pour élaborer des stratégies de réduction des émissions adaptées à chaque périmètre.
Comprendre ces catégories permet d’évaluer l’impact réel d’une organisation sur le climat. Le Scope 1 englobe les émissions directes, souvent plus faciles à mesurer et à maîtriser. Le Scope 2 met en lumière l’importance des choix énergétiques et encourage l’adoption d’énergies renouvelables. Enfin, le Scope 3, souvent le plus conséquent, révèle l’empreinte carbone de l’ensemble de la chaîne de valeur.
En distinguant ces périmètres, une entreprise peut identifier les leviers d’action les plus efficaces. Les actions peuvent inclure l’optimisation énergétique des bâtiments et équipements (Scope 2), l’amélioration des processus industriels (Scope 1) ou encore l’intégration de critères environnementaux dans la sélection des fournisseurs (Scope 3).
Enfin, cette approche est essentielle pour respecter les réglementations et normes en vigueur. De nombreuses obligations légales, comme le GHG Protocol ou la directive européenne sur le reporting extra-financier, exigent des entreprises une transparence sur leurs émissions, rendant cette distinction incontournable pour une gestion environnementale responsable.
La comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre est encadrée par plusieurs réglementations et normes internationales visant à harmoniser les méthodes de calcul et à encourager la réduction des émissions.
Des accords mondiaux, comme le Protocole de Kyoto (1997) et l’Accord de Paris (2015), fixent des objectifs de réduction des émissions de CO₂ et incitent les États à mettre en place des politiques adaptées. Des normes telles que l’ISO 14064 définissent des cadres méthodologiques pour mesurer et rapporter les émissions des entreprises.
Le GHG Protocol (Greenhouse Gas Protocol) est la référence mondiale pour la comptabilisation des émissions de CO₂. Il établit les principes des Scopes 1, 2 et 3 et fournit des lignes directrices précises pour leur calcul. Il est adopté par de nombreuses entreprises et institutions publiques à travers le monde.
L’Union européenne impose aux grandes entreprises un reporting extra-financier, via la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), les obligeant à déclarer leurs émissions de Scope 1 2 3. En France, certaines entreprises doivent réaliser un bilan GES réglementaire pour mesurer et déclarer leurs émissions, en conformité avec les exigences environnementales.
Chaque scope du bilan carbone est distinct de par sa nature, ses sources d’émissions, et ses méthodes de calcul. Ainsi, le scope 1 ne prend en compte que les émissions directes de l’organisation, tandis que le scope 2 se concentre sur les émissions générées lors de la production d’énergie. Le scope 3 comprend les émissions indirectes produites en amont et en aval des activités directes de l’entreprise. Chaque scope est plus ou moins complexe à mesurer. Le Scope 1 est relativement facile à évaluer car les sources d’émissions sont directement contrôlées par l’organisation. Le Scope 2 présente une complexité intermédiaire, il nécessite de prendre en compte le mix énergétique et les facteurs d’émission du fournisseur d’énergie, qui peuvent varier dans le temps et dans l’espace. Enfin, le Scope 3 est généralement le plus complexe à évaluer et à gérer, car il concerne des émissions générées par des entités tierces.
Définir le périmètre de reporting est l’une des premières étapes lors de la création d’un bilan carbone fiable et pertinent. Il s’agit de déterminer quelles entités, activités et sources d’émissions seront prises en compte dans l’analyse, en accord avec les objectifs de l’organisation et les standards internationaux comme le GHG Protocol.
Dans un premier temps, il convient de définir le périmètre organisationnel, qui délimite les structures incluses dans le bilan. Selon que l’entreprise choisit une approche par contrôle financier, opérationnel ou partage de contrôle, certaines filiales ou sites pourront être inclus ou exclus du champ d’analyse.
Ensuite vient le périmètre opérationnel, qui précise les sources d’émissions à comptabiliser au sein des entités sélectionnées. Il convient d’identifier l’ensemble des postes d’émissions associés aux Scopes 1, 2 et 3, selon le degré de contrôle exercé sur les activités.
Ainsi, il est recommandé de :
Le Scope 1 occupe une place centrale dans le bilan carbone d’une organisation, car il regroupe l’ensemble des émissions directes de gaz à effet de serre (GES). Ces émissions proviennent exclusivement de sources appartenant à l’entreprise ou placées sous son contrôle direct. Contrairement aux autres scopes, qui impliquent des émissions indirectes générées par des fournisseurs ou des partenaires, les émissions du Scope 1 résultent directement des activités opérationnelles de l’organisation. Elles sont donc plus facilement mesurables et directement influençables par des actions ciblées de réduction.
La première source majeure d’émissions directes concerne la combustion de carburants fossiles. Cela englobe l’utilisation de gaz naturel, de fioul, de charbon ou d’autres sources d’énergie fossile pour produire de la chaleur, de l’électricité ou pour faire fonctionner des équipements industriels. Les flottes de véhicules détenues ou contrôlées par l’entreprise sont également concernées, qu’il s’agisse de voitures, camions, trains ou engins de chantier fonctionnant au diesel ou à l’essence. Par exemple, une entreprise de logistique qui possède ses propres camions voit ses émissions de Scope 1 augmenter avec la consommation de carburant de ces véhicules.
Certaines industries émettent des GES sans combustion de carburant, simplement par le biais de réactions chimiques spécifiques à leur processus de production. C’est le cas notamment dans la fabrication du ciment, la sidérurgie ou l’industrie chimique. Par exemple, la production de chaux et de ciment entraîne des émissions de CO₂ dues à la transformation chimique du calcaire. De même, certaines industries pharmaceutiques ou agroalimentaires génèrent des émissions de GES lors de procédés de fermentation ou d’autres transformations chimiques.
Une autre catégorie importante du Scope 1 concerne les émissions fugitives, qui sont des fuites involontaires de gaz à effet de serre. Ces émissions peuvent provenir de systèmes de réfrigération et de climatisation, où des fluides frigorigènes comme le fréon s’échappent en raison d’une fuite ou d’un mauvais entretien des équipements. Or, ces gaz réfrigérants ont souvent un potentiel de réchauffement global (PRG) très élevé, parfois des milliers de fois supérieur au CO₂.
Les fuites de méthane (CH₄) dans les infrastructures de transport et de stockage de gaz naturel constituent également une source d’émissions fugitives. Dans le secteur pétrolier et gazier, des fuites se produisent fréquemment lors de l’extraction, du raffinage et du transport des hydrocarbures. Le méthane étant un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO₂ sur 100 ans, ces émissions ont un impact considérable sur le climat.
Pour calculer avec précision les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) du Scope 1, il convient d’identifier les différentes sources d’émissions et de leur appliquer un facteur d’émission. Il est indispensable de collecter des données précises sur chaque source d’émission, comme la quantité de carburant consommé, les heures de fonctionnement des machines ou les quantités de matières premières utilisées. Ensuite, un facteur d’émission doit être choisi. Il s’agit de coefficients qui permettent de convertir les données d’activité en émissions de GES, en tonnes d’équivalent CO2. Retroucez davantage d'information quant aux méthodes de calcul du scope 1 dans notre article.
Il est indispensable de collecter des données précises sur chaque source d'émission, comme la quantité de carburant consommé, les heures de fonctionnement des machines ou les quantités de matières premières utilisées.
Émissions de GES en tonnes d’équivalent de CO2 = Donnée d’Activité * Facteur d’Émission Chaque source d’émission doit être calculée séparément et puis additionnée afin d’obtenir le total des émissions du Scope 1.
Le Scope 1, peut être divisé en plusieurs catégories, chacune reflétant un type particulier d’émission directe de gaz à effet de serre (GES):
Le Scope 2 fait référence aux émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES) liées à la consommation d’électricité, de chaleur, de vapeur d'eau et de froid achetées et consommées par l’organisation. Ainsi, le Scope 2 englobe les émissions provenant de la production d’énergie achetée, qui est produite en dehors de l’organisation mais consommée au sein de celle-ci, comme :
Les émissions du Scope 2 permettent de mettre en évidence l’impact indirect de la consommation énergétique externe. Identifier les émissions du Scope 2 aides les organisations à privilégier les énergies renouvelables et d'améliorer leur efficacité énergétique. Retrouvez quelques exemples d'émissions du scope 2 dans notre article sépialement dédié à ce sujet.
Les émissions du Scope 2, qui concernent principalement la consommation d'électricité, mais également de chaleur, de froid et de vapeur achetés et consommés par l'organisation, peuvent être calculées selon plusieurs méthodes.
Il existe deux méthodes de calcul : l’approche géographique et l’approche contractuelle. Dans les deux cas, il s’agit de calculer l’impact de la consommation en kilowattheure, ou toute autre unité de mesure similaire. Elles diffèrent cependant dans le facteur d’émission utilisé.
La méthode géographique se concentre sur le mix énergétique du pays où l’énergie est produite. En effet, l’électricité est produite en utilisant des moyens de production comme le nucléaire, le charbon, le gaz naturel ou le rayonnement solaire, dont les ratios divergent d’un pays à l’autre. Par exemple, le mix énergétique français et le facteur d’émission qui y est associé seront différents de ceux de la Chine. En France, le nucléaire est la méthode de production principale, tandis qu’en Chine, il s’agit du charbon. Ceci explique pourquoi le facteur d’émission du mix énergétique français est inférieur à celui de la Chine.
Émissions du Scope 2 (tCO2e) = Consommation d’énergie (kWh) * Facteur d’Émission du mix énergétique national ou régional (kgCO2e/kWh)
La méthode contractuelle reconnaît que les organisations peuvent choisir des sources d’énergie avec des profils d’émission différents, comme choisir un contrat d’électricité 100 % renouvelable. Dans ce cas, si l’organisation achète de l'électricité via des certificats d'énergie renouvelable ou des garanties d'origine, cela peut être pris en compte pour calculer les émissions du Scope 2 avec un facteur d'émission plus bas ou même nul. Les organisations qui ont des accords d'achat d'énergie (AAE) pour des sources d'énergie spécifiques peuvent également utiliser des facteurs d'émission particuliers pour ces sources.
Émissions du Scope 2 (tCO2e)=Consommation d’Énergie (kWh) * Facteur d’Émission Spécifique (kgCO2e/kWh)
Lors de l'établissement de l’empreinte carbone, il est possible de rapporter les émissions du Scope 2 en utilisant à la fois la méthode basée sur la méthode géographique et la méthode contractuelle, pour une transparence maximale et une meilleure compréhension des efforts de réduction des émissions. Cependant, la méthode Bilan Carbone® développée en France par l’ABC ne reconnaît pas l’approche contractuelle. Celle-ci n’est valide que dans le cadre de la méthode GHG-Protocol.
Afin d’établir un bilan carbone le plus exact possible et d’envisager des stratégies de réduction d'émissions de GES efficaces, les données du Scope 2 doivent répondre à plusieurs critères qualité :
Assurer l’exactitude des données de consommation d’énergie et des facteurs d’émission utilisés.
Inclure toutes les sources d’émissions pertinentes et applicables au sein du Scope 2.
Appliquer de manière cohérente les méthodes de calcul et les approches tout au long des périodes de reporting.
Les données doivent être présentées d’une manière qui permette une comparaison fiable dans le temps et par rapport aux autres organisations.
Expliquer clairement les méthodes de calcul, les sources de données et les hypothèses.
Utiliser les méthodes et les facteurs d’émission les plus pertinents et spécifiques disponibles.
Le Scope 3 englobe un vaste éventail d'émissions indirectes se produisant au sein de la chaîne de valeur de l'entreprise, incluant à la fois des sources en amont et en aval et qui ne sont pas couvertes par les Scopes 1 et 2. Il s'agit d'émissions générées par les activités de l’entreprise, mais provenant de sources qui ne lui appartiennent pas et ne sont pas sous son contrôle, mais dont elle est responsable via sa consommation :
La production des matières premières, le transport des marchandises, les emballages, les activités sous-traitées, etc.
Elles se rapportent aux phases ultérieures de la vie du produit ou du service, telles que l’utilisation des produits vendus, leur fin de vie, et le traitement des déchets générés.
Ces émissions ne proviennent pas de sources qui sont la propriété de l’entreprise ou sous son contrôle direct, mais résultent de ses activités.
Le Scope 3 du bilan carbone regroupe un large éventail d’émissions de gaz à effet de serre indirectes (GES) qui ont lieu dans la chaîne de valeur d'une entreprise, excluant celles couvertes par les Scopes 1 et 2. Ces émissions sont considérées indirectes puisqu'elles sont le fait d'entités distinctes de l'entreprise, mais sont induites par ses activités. Les émissions du Scope 3 sont généralement regroupées en différentes catégories pour aider à leur identification, mesure et gestion :
Catégories en amont:
Catégories en aval:
Chaque entreprise n’est pas concernée par l’ensemble de ces catégories. Cependant il est conseillé d’évaluer la pertinence de chaque catégorie en fonction du secteur d’activité, de la chaîne de valeur et du modèle économique. Cette classification aide à identifier les zones à fort impact carbone et à prioriser les actions de réduction. Elle constitue également un socle essentiel pour structurer un reporting environnemental conforme aux standards internationaux reconnus.
Le Scope 3 étant le plus vaste et le plus complexe des trois scopes, le calcul des émissions indirectes qu’il englobe nécessite des approches et des méthodes adaptées à chaque catégorie d'émissions et source de données. Les méthodes de calcul des émissions de Scope 3 peuvent varier considérablement et doivent souvent être adaptées aux spécificités de chaque entreprise et secteur d'activité. La méthode du facteur d’émission se base sur la multiplication de l’activité (comme les kilomètres parcourus ou les tonnes de matières premières achetées) par un facteur d’émission spécifique. Elle est principalement utilisée pour les émissions liées au transport (en amont et en aval), aux déplacements des employés, etc. La méthode de l’analyse du cycle de vie (ACV) évalue les émissions tout au long du cycle de vie d’un produit ou service, de l’extraction des matières premières à son élimination. Elle est pertinente pour l'analyse des émissions liées aux biens et services achetés, à l'utilisation des produits vendus et à la fin de vie des produits. La méthode des dépenses économiques se base sur la multiplication des dépenses financières par des facteurs d’émission économiques sectoriels ou régionaux. Elle est utile pour estimer les émissions des catégories du Scope 3 où les données d’activité précises sont difficiles à obtenir. La méthode de la chaîne de valeur évalue les émissions en remontant ou descendant toute la chaîne de valeur d'un produit ou service. Elle est utilisée pour obtenir une vue complète et intégrée des émissions le long de la chaîne de valeur.
Les émissions du Scope 3 du bilan carbone, par leur nature indirecte et leur portée étendue au sein de la chaîne de valeur, impliquent une collecte et une gestion des données à la fois diversifiées et complexes. Une méthodologie précise doit être mise en place afin de collecter les données nécessaires, de quantifier exactement ces émissions et d’éviter la double comptabilité des données.
La réalisation d’un bilan carbone pertinent passe par une bonne compréhension des enjeux de chaque scope, ainsi qu’un calcul détaillé et précis des différents niveaux d’émissions.
Le logiciel de calcul d'empreinte carbone de D-Carbonize est le logiciel parfait pour vous aider à mesurer efficacement l’ensemble de vos émissions directes et indirectes, et à mettre en place une stratégie carbone efficace et adaptée à votre organisation.
Demandez une démo gratuite aujourd’hui pour découvrir notre outil pour mesurer et réduire vos émissions de CO2.
Le Scope 3 est essentiel pour avoir une vision globale et réaliste de l’empreinte carbone d’une entreprise. Dans certains secteurs, il représente jusqu’à 80 % des émissions totales, rendant toute stratégie de décarbonation incomplète sans sa prise en compte.
Cependant, sa complexité réside dans la difficulté d’accès aux données, car celles-ci proviennent de multiples acteurs externes. Pour améliorer la mesure et la gestion du Scope 3, les entreprises peuvent :
Le Scope 4 foit référence aux émissions de gaz à effet de serre évitées ou réduites grâce à des outils ou services performants et moins émissifs, propres à l'entreprise.
Par exemple, si une entreprise développe une technologie qui réduit les émissions de ses clients ou de la société en général, les réductions d'émissions résultantes peuvent être appelées "Scope 4".
💡A noter : cette utilisation n'est pas standardisée ni officiellement reconnue dans les rapports de durabilité selon les normes actuelles du GHG Protocol. Il vaut mieux prioriser la mesure des émissions relatives aux scopes 1, 2 et 3 plutôt que de se concentrer sur les émissions liées au scope 4.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre passe par une approche différenciée selon les Scopes 1, 2 et 3. En effet, chaque périmètre nécessite des actions spécifiques, adaptées à la nature des émissions concernées.
Les émissions du Scope 1 étant directement sous le contrôle de l’organisation, elles sont plus faciles à mesurer et à gérer. Pour les réduire, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :
-Améliorer l’efficacité énergétique des installations industrielles en optimisant les équipements de production et en limitant les gaspillages énergétiques. L’utilisation de capteurs intelligents et de systèmes de récupération de chaleur peut contribuer à une meilleure performance énergétique.
- Électrifier les véhicules et adopter des énergies renouvelables permet de limiter l’utilisation de carburants fossiles. La transition vers des véhicules électriques ou à hydrogène réduit significativement les émissions des flottes d’entreprise.
-Optimiser les processus de production pour limiter les émissions de procédés industriels. Par exemple, dans le secteur du ciment ou de la chimie, l’adoption de technologies bas-carbone peut fortement réduire les émissions.
Les émissions du Scope 2, liées à la consommation d’énergie achetée, peuvent être réduites en travaillant sur les choix énergétiques et la performance des infrastructures.
Acheter de l’électricité d’origine renouvelable grâce à des contrats d’approvisionnement en énergie verte ou via l’autoproduction photovoltaïque.
Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et équipements en installant des systèmes de gestion intelligente de l’énergie, en optimisant l’éclairage et en améliorant l’isolation thermique.
Réduire la consommation énergétique via des actions internes, comme la sensibilisation des employés, l’optimisation des horaires d’utilisation des équipements ou l’installation d’éclairages LED à faible consommation.
Le Scope 3 est le plus complexe à gérer, car il regroupe les émissions indirectes de la chaîne de valeur, en amont et en aval de l’entreprise. Toutefois, certaines actions peuvent contribuer à réduire son impact :
-Sélectionner des fournisseurs engagés dans la transition bas-carbone en privilégiant des partenaires qui utilisent des énergies renouvelables et des processus de production à faible émission de CO₂.
-Favoriser l’économie circulaire et l’éco-conception des produits en repensant la conception des biens pour prolonger leur durée de vie, faciliter leur recyclage et limiter leur impact environnemental.
- Encourager le télétravail et limiter les déplacements professionnels afin de réduire l’empreinte carbone liée aux transports. L’utilisation de visioconférences et la mise en place de politiques de mobilité durable (covoiturage, vélos électriques) permettent d’atténuer ces émissions.
En adoptant une stratégie globale, les entreprises peuvent agir efficacement sur chacun des trois Scopes et accélérer leur transition vers un modèle plus durable et bas-carbone.
Bien que le modèle des Scopes 1, 2 et 3 soit aujourd’hui la référence pour la comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, il présente plusieurs limites et critiques qui rendent son application parfois complexe et imprécise.
Si les Scopes 1 et 2 sont relativement simples à mesurer, le Scope 3 représente un défi majeur pour les entreprises. Il englobe un vaste périmètre d’émissions indirectes, souvent hors du contrôle direct de l’organisation. La collecte de données dépend de nombreux acteurs (fournisseurs, distributeurs, clients) et peut être fragmentée, incomplète ou difficile à vérifier, rendant l’évaluation du Scope 3 plus approximative que les deux autres.
Bien que des référentiels comme le GHG Protocol ou la norme ISO 14064 existent, les méthodologies de comptabilisation varient selon les secteurs et les pays. Certains facteurs d’émission diffèrent d’une base de données à l’autre, ce qui peut biaisser les comparaisons entre entreprises et rendre difficile l’évaluation des efforts de réduction d’émissions.
Enfin, le modèle Scope 1, 2 et 3 peut entraîner des chevauchements dans la comptabilisation des émissions entre entreprises. Une émission déclarée en Scope 3 par une entreprise peut être comptabilisée en Scope 1 par un fournisseur ou un prestataire, créant ainsi des redondances et rendant difficile l’évaluation réelle des efforts de réduction de l’ensemble de la chaîne de valeur.
Les périmètres du bilan carbone offrent de nombreux avantages pour les entreprises qui souhaitent mieux comprendre et maîtriser leur impact environnemental.
En distinguant les émissions en Scope 1, 2 et 3, ils permettent une classification claire et structurée des sources d’émissions. Ils facilitent ainsi l’analyse et la priorisation des actions de réduction.
Cette méthodologie, reconnue à l’échelle internationale avec le GHG Protocol, permet également une comparabilité entre les entreprises, quel que soit leur secteur ou leur taille. Elle favorise aussi la transparence dans le reporting et renforce la crédibilité des engagements climatiques auprès des parties prenantes (clients, investisseurs, autorités, etc.).
Les périmètres aident également à cibler les efforts de réduction là où ils sont les plus efficaces : émissions directes (Scope 1), choix énergétiques (Scope 2), ou collaboration avec les fournisseurs et clients (Scope 3). Cela contribue à une stratégie bas carbone cohérente et réaliste.
Enfin, une bonne maîtrise des périmètres permet d’anticiper les évolutions réglementaires, de répondre aux exigences des labels ou cadres ESG, et d’intégrer la protection du climat dans la stratégie globale de l’entreprise. C’est un outil essentiel pour structurer une transition écologique efficace et mesurable.
Home Résumé Le Scope 1 est un élément central du bilan carbone qui englobe les émissions directes, comme celles provenant de la combustion stationnaire, mobile,
Home Résumé Pour réduire les émissions de Scope 3, les entreprises doivent collaborer étroitement avec leurs fournisseurs et optimiser la conception de leurs produits pour
Contactez-nous pour recevoir un lien et planifier votre rendez-vous. Nous répondrons à toutes vos questions.
Adding {{itemName}} to cart
Added {{itemName}} to cart