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Combien de temps pour faire un bilan carbone ?

Résumé

Le temps nécessaire pour réaliser un bilan carbone varie en fonction de plusieurs facteurs tels que la taille de l'entreprise, son secteur d'activité et l'implication d'un spécialiste.
Généralement, cela peut prendre entre 5 jours (pour une petite entreprise de services) et 60 jours (pour une grande entreprise avec plusieurs sites). La collecte des données est la phase la plus chronophage, mais des méthodes telles que l'utilisation de bases de données agrégées ou du bilan comptable peuvent accélérer le processus, bien que leur fiabilité puisse être limitée.
Recourir à un spécialiste expérimenté ou former un collaborateur interne à l'utilisation d'un logiciel peut également réduire le temps nécessaire.
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INDEX

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Introduction

Qu’ils l’effectuent pour satisfaire aux dispositions légales ou par engagement écologique, les entrepreneurs·euses se demandent combien de temps prend l’élaboration d’un bilan carbone.

Il n’existe pas de réponse unique à cette question. En effet, cela dépend de plusieurs facteurs dont la taille de l’entreprise, son secteur d’activité, et si l’organisation fait appel ou non à un spécialiste.

Cependant, on estime que la durée varie entre 5 jours de travail pour 1 personne (une entreprise de service avec un bureau et moins de 20 collaborateurs), jusqu’à 60 jours de travail pour les plus grandes entreprises avec plusieurs sites.

a clock showing how long it takes to make a carbon footprint

La durée du bilan carbone varie selon la taille et le secteur de l’entreprise

Les données minimales à réunir

La valeur d’un bilan carbone réside en grande partie dans sa complétude. En effet, l’exercice de calculer l’empreinte carbone d’une entreprise doit inclure tous les postes d’émission de gaz à effet de serre (GES) de celle-ci.

Ces postes d’émissions consistent notamment en :

Les émissions générées par les fournisseurs en amont, 

Les émissions générées en aval (transport, vente du produit…),

Les émissions liées aux déplacements domicile travail des employés,

Les émissions liées à l’utilisation finale du produit par le client, 

Le cycle de vie complet jusqu’à sa fin de vie et son possible recyclage. 

En d’autre termes, il faut réunir les données d’activité de l’entreprise reliées aux 3 scopes d’un bilan carbone : les émissions directes, les émissions dûes à la consommation d’énergie et les émissions indirectes. Plus l’entreprise a de processus, d’employés, et de sites d’exploitation, plus la collecte et l’analyse des données prendra du temps.

Le cas des entreprises industrielles

Pour les entreprises industrielles, la tâche est encore plus complexe et plus longue que pour les entreprises tertiaires.

En effet, leur bilan carbone doit couvrir tous les processus opérationnels depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’au produit fini en passant par les différentes phases de transformation. Cela nécessite en général la collecte et l’analyse de données d’une multitude de fournisseurs.

Recourir à un spécialiste expérimenté peut accélérer le processus et garantir sa fiabilité.

Une récolte des données simplifiée réduit la durée du bilan carbone

Puisque la récolte des données est la phase la plus chronophage, il faut mettre en place un processus optimal pour collecter efficacement les informations et réduire le temps d’élaboration du bilan.

La récolte des données : la phase la plus chronophage

Une grande partie du travail du consultant consiste à rechercher les informations nécessaires au bilan carbone. Il y consacre beaucoup de temps car elles sont dispersées à tous les niveaux de l’entreprise.

En effet, les données nécessaires pour établir un bilan carbone n’étant jusqu’alors pas exploitées, aucun processus n’existe pour les collecter automatiquement, les harmoniser et les centraliser. À l’heure actuelle, cette activité est la plupart du temps manuelle.

Des raccourcis sont possibles, mais réduisent la fiabilité du bilan carbone

Bases de données agrégées

Certaines organisations utilisent des bases de données comme S&P ou CDP qui offrent des données agrégées collectées auprès de milliers d’entreprises pour déterminer la quantité de CO2 émise en fonction du chiffre d’affaires, du produit ou de l’actif dans un secteur d’activité donné.

Cette solution qui paraît intéressante au premier abord présente toutefois deux inconvénients majeurs :

le coût pour accéder à ces données est très élevé,

il y a un manque de transparence autour de la source et de la méthode de calcul des informations

les données ne sont pas forcément applicables au secteur de l’entreprise en question

L’utilisation du bilan comptable

Le bilan comptable peut également servir de base pour calculer un bilan carbone rapidement. Parce qu’il est obligatoire et standardisé, le plan comptable est facile et rapide à utiliser comme point de départ. En effet, il existe en effet des facteurs de conversion de CO2 qui se basent sur les sommes dépensées, par exemple, une quantité X de CO2 par milliers d’euros dépensés en marketing.

Cependant, le bilan comptable s’avère très peu fiable. Travailler à partir du bilan comptable implique en effet de se baser sur les dépenses plutôt que les activités émettrices de GES. Il en résulte un bilan carbone qui peut omettre des émissions de CO2 importantes, ainsi que des conversations en CO2 avec une incertitude très élevée.

Réaliser un bilan carbone le plus rapidement possible

Recourir à un spécialiste expérimenté et lui donner accès aux données

Le temps de réalisation est plus court lorsqu’il est établi par un professionnel expérimenté qui sait comment trouver, analyser les données et comment les convertir en équivalent-CO2. Même si l’expert externe ne collecte pas les données lui-même·elle-même, il·elle est en mesure de guider les collaborateurs lors du processus.

Former une personne en interne qui utilise un logiciel bilan carbone

Mieux encore, il est possible de former une personne en interne qui sera chargée de récolter les données, de les traiter en utilisant un logiciel et d’actualiser le bilan carbone régulièrement.

C’est également l’occasion pour l’entreprise de mettre en place des process pour automatiser la récolte de données en interne et auprès des fournisseurs.

A noter qu’un·e consultant·e externe est aussi en mesure de former un collaborateur de l’entreprise à la récolte des données et l’utilisation du logiciel de bilan carbone.

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