CSRD et CSDD : Quelles différences ?
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août 1, 2025
La NFRD (Non-Financial Reporting Directive) est une directive européenne qui oblige les grandes entreprises à publier des informations non financières sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Son objectif est d'améliorer la transparence et la responsabilité des entreprises envers les investisseurs et autres parties prenantes.
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La NFRD (Non-Financial Reporting Directive) est une directive européenne adoptée en 2014, qui marque un tournant majeur dans l’évolution de la transparence des entreprises. Elle impose aux grandes entreprises européennes l’obligation de publier des informations non financières relatives à leur impact environnemental, social et en matière de gouvernance (ESG).
Cette directive s’inscrit dans le contexte du Plan d’action de l’Union européenne pour une croissance durable, lancé après la crise financière de 2008. L’objectif était de renforcer la résilience des marchés en intégrant les risques liés au changement climatique, aux droits humains ou à la corruption dans l’évaluation des entreprises.
La NFRD impose aux entreprises de publier des informations concernant leur politique environnementale (gestion des émissions de gaz à effet de serre, biodiversité), leurs engagements sociaux (diversité, inclusion, respect des droits fondamentaux), ainsi que leur approche éthique (lutte contre la corruption, bonne gouvernance).
Contrairement aux obligations purement financières, la NFRD introduit le concept de double matérialité : les entreprises doivent évaluer à la fois comment les enjeux ESG impactent leur activité et comment leurs activités impactent l’environnement et la société. Elle concerne principalement les grandes entreprises cotées, mais aussi certaines entreprises non cotées qui ont un poids économique significatif. Avec cette initiative, l’Union européenne a souhaité mieux informer les investisseurs, les consommateurs et les parties prenantes, en rendant les pratiques des entreprises plus transparentes, comparables et responsables.
La NFRD a été instaurée pour répondre à plusieurs objectifs en matière de durabilité et de transparence dans le monde des affaires.
Améliorer la transparence La directive vise avant tout à accroître la transparence des entreprises sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). En obligeant les grandes organisations à publier des informations précises et publiques sur ces thématiques, elle permet aux investisseurs, aux consommateurs et aux régulateurs d'accéder à des données essentielles pour comprendre l'engagement réel des entreprises en matière de durabilité.
Standardiser le reporting non financier Avant la NFRD, les informations ESG publiées par les entreprises étaient souvent hétérogènes et difficilement comparables. En imposant des exigences communes de reporting, la directive contribue à homogénéiser les pratiques et à faciliter la comparaison entre entreprises, secteurs et pays. Ainsi, les investisseurs institutionnels, peuvent intégrer des critères ESG dans leur gestion d'actifs.
Renforcer la responsabilité des entreprises En demandant aux entreprises de rendre compte de leurs politiques et de leurs résultats sur des sujets sensibles comme les droits humains ou la lutte contre la corruption, la NFRD agit comme un levier pour inciter les organisations à adopter des comportements plus responsables. Cette obligation incite les organisations à intégrer pleinement les enjeux ESG dans leur stratégie d'entreprise.
Faciliter la prise de décision pour les parties prenantes Les informations fournies grâce à la NFRD permettent aux investisseurs, clients et partenaires d’orienter leurs choix en fonction de critères durables. Par exemple, un investisseur pourra privilégier une entreprise ayant mis en place une politique ambitieuse de réduction de son empreinte carbone, ou une politique forte de diversité et d’inclusion.
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La NFRD impose aux grandes entreprises européennes de publier, dans leur rapport de gestion annuel, des informations détaillées sur leur performance en matière de durabilité. Ces obligations ne se limitent pas à une simple déclaration d’intention : les entreprises doivent expliquer de manière structurée leur approche et leurs résultats sur plusieurs grands thèmes.
Les domaines couverts par la NFRD comprennent notamment :
Au-delà de l’énumération de politiques existantes, la directive exige une explication sur la manière dont ces politiques sont mises en œuvre, les résultats obtenus, ainsi que les risques principaux identifiés et la façon dont ils sont gérés. Les entreprises doivent également présenter les indicateurs de performance (KPI) qu’elles utilisent pour mesurer leurs avancées.
Un principe clé introduit par la NFRD est celui de la double matérialité : il s’agit d’analyser à la fois l’impact des enjeux ESG sur la performance financière de l’entreprise, mais aussi l’impact de l’entreprise sur l’environnement et la société.
Ainsi, la NFRD demande aux entreprises de fournir une vision claire, complète et vérifiable de leur stratégie de durabilité. Ces exigences permettent de modifier progressivement la manière dont les grandes entreprises abordent leur responsabilité sociétale.
La NFRD s’applique principalement aux grandes entreprises européennes ayant un impact significatif sur l’économie et la société. Les entreprises concernées doivent remplir au moins deux des trois critères suivants :
Cette directive concerne aussi bien les entreprises cotées sur les marchés réglementés que certaines grandes entreprises non cotées, si elles répondent aux critères de taille. Elle vise également les banques, les assureurs, et d’autres institutions financières qui, par la nature de leur activité, ont une influence majeure sur le financement de l’économie. Les groupes d’entreprises sont également inclus : ainsi, si la société mère atteint les seuils au niveau consolidé, elle doit publier un rapport non financier pour l’ensemble du groupe.
En ciblant ces organisations, la NFRD cherche à responsabiliser les acteurs ayant le plus grand impact sur l’environnement, la société et l’économie.
La NFRD a profondément transformé la manière dont les entreprises abordent leur responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). En imposant un reporting non financier structuré, elle a poussé les grandes organisations à repenser leur gouvernance et leur stratégie pour mieux intégrer les enjeux de durabilité.
En interne, la directive a obligé les entreprises à évaluer leurs risques ESG de manière beaucoup plus rigoureuse, avec la création de nouvelles équipes dédiées à la RSE ou au développement durable, la mise en place de processus de collecte de données ESG fiables, et l’adoption de politiques concrètes en matière de climat, de droits humains, de diversité ou encore de lutte contre la corruption.
De plus, la gestion des risques a également évolué. Désormais, les impacts ESG sont considérés au même titre que les risques financiers traditionnels. Cela influence les décisions stratégiques, les relations fournisseurs, et les politiques d’investissement interne.
La NFRD a également renforcé la pression des investisseurs, des régulateurs et des consommateurs pour plus de transparence et de responsabilité. Une entreprise capable de démontrer son engagement sincère envers des pratiques durables bénéficie d’une meilleure réputation, d’un avantage concurrentiel et d’un accès facilité aux financements verts.
Cependant, répondre aux exigences de la NFRD a également entraîné des coûts supplémentaires pour les entreprises : investissements dans des outils de reporting spécialisés, recrutement d’experts en durabilité, audits internes et externes. Des solutions comme D-Carbonize permettent aux organisations de structurer plus efficacement leur reporting ESG tout en réduisant ces charges.
La transition de la NFRD vers la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) marque un tournant majeur dans la manière dont les entreprises européennes devront rendre compte de leurs impacts en matière de durabilité. Adoptée en 2021 et entrée en vigueur progressivement à partir de 2024, la CSRD répond aux limites constatées dans l’application de la NFRD.
La NFRD avait permis des avancées importantes, mais elle montrait plusieurs faiblesses : manque de précision sur les informations attendues, comparabilité insuffisante des rapports entre entreprises, et absence d’obligation de vérification externe. De nombreux investisseurs et régulateurs estimaient que les données publiées étaient souvent partielles, difficilement exploitables et pas toujours fiables pour évaluer les risques ESG réels.
Digitalisation des rapports : Les informations devront être publiées dans un format électronique standardisé (XHTML), compatible avec la base de données européenne unique prévue pour les rapports financiers et non financiers.
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La réglementation européenne autour de la durabilité peut sembler complexe, tant les textes sont nombreux. Il est donc essentiel de bien comprendre la différence entre la NFRD, la CSRD, la SFDR et la Taxonomie européenne.
La NFRD (Non-Financial Reporting Directive) impose aux grandes entreprises la publication d’informations non financières sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance. Elle vise principalement les entreprises elles-mêmes et s’adresse à leurs parties prenantes (investisseurs, clients, autorités).
La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) vient renforcer et remplacer la NFRD. Elle étend l’obligation de reporting à un plus grand nombre d’entreprises, impose des normes harmonisées et exige la vérification externe des données.
La SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), en revanche, concerne le secteur financier : elle impose aux investisseurs (banques, fonds d’investissement, assureurs) de publier des informations sur la durabilité des produits financiers qu’ils proposent, afin de lutter contre le greenwashing.
Enfin, la Taxonomie européenne n’est pas une directive de reporting mais un outil de classification. Elle définit quels secteurs et quelles activités économiques peuvent être considérés comme “durables”, en fixant des critères techniques précis.
Ces textes sont complémentaires et visent ensemble à structurer une économie européenne plus transparente et plus durable.
Pour les investisseurs, l’accès à des données non financières fiables est devenu essentiel pour évaluer les risques à long terme. Les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) peuvent affecter directement la rentabilité d’une entreprise : exposition aux réglementations climatiques, atteinte à la réputation, risques liés aux droits humains ou aux pratiques de gouvernance. La transparence imposée par la NFRD permet aux investisseurs d’identifier les entreprises les mieux préparées aux défis durables et d’intégrer ces critères dans leurs décisions d’allocation de capital.
Du côté des autres parties prenantes (clients, salariés, ONG, partenaires commerciaux), les attentes en matière de responsabilité sociale n’ont jamais été aussi fortes. Les consommateurs privilégient de plus en plus les entreprises engagées, tandis que les talents recherchent des employeurs alignés avec leurs valeurs. La publication d’informations claires et crédibles sur les pratiques ESG renforce la confiance, améliore l’image de marque et peut devenir un facteur clé de différenciation concurrentielle.
Ainsi, le reporting non financier n’est pas seulement une obligation réglementaire : c’est aussi une opportunité stratégique pour les entreprises de renforcer leur attractivité et leur compétitivité.
La NFRD impose aux entreprises de rendre des comptes sur leurs pratiques ESG, mais contrairement aux réglementations financières traditionnelles, elle ne prévoit pas directement de sanctions harmonisées au niveau européen en cas de non-respect.
Ainsi, chaque État membre reste libre de définir les mécanismes de contrôle et de sanction applicables sur son territoire. Cela a conduit à une certaine hétérogénéité dans la mise en œuvre : dans certains pays, l’absence ou l’insuffisance de reporting peut entraîner des amendes administratives, tandis que dans d’autres, la pression est avant tout exercée par le marché et la réputation.
En pratique, les entreprises qui ne publient pas ou publient des informations insuffisantes s’exposent surtout à des risques réputationnels importants. Les investisseurs, les ONG et les médias peuvent relayer ces manquements, impactant négativement l’image de marque de l’entreprise et réduisant sa capacité à attirer des financements.
Avec l’arrivée de la CSRD, le contrôle est renforcé : la vérification externe devient obligatoire et les entreprises doivent fournir des données précises, normalisées et auditées. Cette évolution vise à garantir une transparence effective et à instaurer une concurrence équitable entre les acteurs économiques en matière d’engagement durable.
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