Découvrez l’alimentation durable : Tendances et enjeux cette année
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février 4, 2025
Résumé
Le système alimentaire actuel, dominé par l’agriculture intensive, contribue à l’épuisement des ressources naturelles, aux émissions de CO2, et au gaspillage, tout en laissant près d’un milliard de personnes malnutries. L’alimentation durable, respectueuse de l’environnement, de la santé et de l’équité sociale, repose sur des pratiques telles que la consommation végétale, locale et de saison, et la lutte contre le gaspillage. Adopter une alimentation durable, même progressivement, permet de réduire l’impact environnemental et d’améliorer la santé. Les entreprises ont un rôle crucial à jouer en intégrant ces principes dans leurs politiques RSE et leurs pratiques alimentaires au quotidien.
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Introduction
Saviez-vous que notre système alimentaire mondial est largement dominé par l’agriculture intensive et l’industrie agroalimentaire ? Une course à la productivité qui, malheureusement, ne se fait pas sans conséquences.
Résultats ?
- Epuisement des ressources naturelles non-renouvelables.
- Production massive de déchets. Selon WWF, 30 % des terres agricoles mondiales servent à produire des aliments… qui finissent gaspillés chaque année.
Et côté CO₂ ? À l’échelle mondiale, selon WWF, l’alimentation représente à elle seule un tiers des émissions de gaz à effet de serre et 70 % de la consommation d’eau de source. Paradoxalement, près d’un milliard de personnes souffrent encore de malnutrition.
Avec une population mondiale qui atteindra 9 milliards d’habitants d’ici 2050, ce modèle devient tout simplement insoutenable.
L’alimentation durable: définition, piliers, enjeux
Qu’est-ce que l’alimentation durable ?
Sur base de diverses sources, nous pouvons dire que l’alimentation durable vise à répondre aux besoins alimentaires actuels de manière responsable, tout en préservant la capacité des générations futures à faire de même.
Elle repose sur un équilibre entre les dimensions écologique, économique et sociale, de la production à la consommation.
L’ADEME définit l’alimentation durable comme étant un ensemble de pratiques alimentaires qui permettent de nourrir l’humanité en quantité et en qualité suffisantes, aujourd’hui comme demain, tout en respectant l’environnement, en étant économiquement accessible et rémunératrice pour l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Concrètement, une alimentation durable privilégie :
- Une consommation moins carnée, mettant les végétaux (fruits, légumes, céréales, légumineuses) au centre de l’assiette.
- Des produits locaux, de saison, certifiés (AB, etc.), et à faible empreinte écologique.
- La lutte contre le gaspillage alimentaire.
- Une production et une consommation respectueuses de la biodiversité, des écosystèmes et des droits humains.
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Quels sont les fondements de l’alimentation durable?
L’alimentation durable s’appuie sur 3 piliers fondamentaux:
a. Sanitaire & sociétal
D’un point de vue sanitaire, une alimentation durable est supposée être bénéfique pour la santé. Actuellement, il est évident que nous consommons trop de viande, de sel, de sucre et de produits ultra-transformés. Cela a de nombreux effets néfastes sur notre santé et notre longévité (risque accru de maladies cardiovasculaires, d’hypertension artérielle, de cancers, d’obésité, d’ostéoporose, de maladies rénales, etc).
En outre, les ressources deviennent de plus en plus rares en raison d’un système ultra productiviste, ce qui aggrave le problème de la malnutrition. Il est également crucial de considérer l’appauvrissement des sols qui perdent ainsi en nutriments au détriment de la santé.
D’un point de vue sociétal, il est impératif d’opter pour des marques éthiques offrant des conditions de travail respectables aux ouvriers/employés. Dans les pays en voie de développement, le respect des conditions de travail est encore bien trop souvent négligé.
b. Environnemental
Dans un monde idéal, notre système alimentaire devrait être plus économe et respectueux de l’environnement. Malheureusement, il contribue actuellement à de nombreuses émissions de CO2 à la pollution de l’air, à l’érosion des sols, à la rareté des ressources en eau et à l’épuisement énergétique, en grande partie dû à l’agriculture intensive et aux transports alimentaires.
En effet, les aliments hors saison qui arrivent chez nous par voie fluviale ou aérienne ont une très lourde empreinte carbone. Saviez-vous que l’empreinte carbone d’un vol en avion est la plus importante de tous les modes de transport?
Sans oublier le gaspillage alimentaire à l’origine de nombreux processus de gestion des déchets, très énergivores. Selon l’ADEME, près de 10 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en France. Le gaspillage alimentaire émettrait plus de CO2 que l’Inde, le 4e pays le plus émissif.
c. Economique
Il est crucial de garantir le respect du consommateur et du producteur.
- Le consommateur : Il doit pouvoir accéder à une alimentation saine et de qualité qui respecte ses traditions culturelles et religieuses, le tout à un prix accessible.
- Le producteur : Il mérite une rémunération équitable lui permettant de vivre dans des conditions décentes. Ainsi, le prix final doit être fixé en prenant en compte l’ensemble de la chaîne de production. Actuellement, de nombreux monopoles ou grandes industries agroalimentaires tirent profit du sytème au détriment des acteurs en amont de la chaîne ainsi que des petits producteurs locaux incapables de rivaliser avec des prix excessivement compétitifs.
d. En pratique, comment avoir une alimentation durable ?
Afin de respecter ces 3 piliers il est impératif de:
Privilégier les fruits, les légumes, les légumineuses, le poisson et les bonnes huiles
Diminuer et diversifier sa consommation de viande
Favoriser les marques éthiques
Favoriser les aliments issus de l'agriculture biologique
Respecter davantage la saisonnabilité
Favoriser les circtuits courts et locaux
L’impact écologique de notre alimentation
Régime végétarien vs carnivore vs flexitarien
Il est courant de penser qu’il est impossible de couvrir tous ses besoins en acides aminés essentiels (aka les petites briques qui composent les protéines de notre corps) en se basant uniquement sur des protéines végétales, mais c’est une idée fausse. Une alimentation végétale variée peut parfaitement fournir les apports nécessaires. Il ne faut pas oublier les autres bienfaits pour la santé liés à une alimentation végétale :
- Abondante en fibres
- Riche en vitamines & sels minéraux
- Pleine d’antioxydants
- Réduction du risque de maladies cardiovasculaires, de cancer et de diabète
Et du point de vue environnemental ? Il est bien connu qu’une alimentation végétale est moins nocive pour l’environnement qu’une alimentation carnée, cette dernière étant souvent associée à un élevage intensif des animaux.
Et si vous vous faisiez votre propre idée? Voici une comparaison de l’empreinte carbone d’un plat de pâtes bolognaises décliné en 3 régimes:
| Régime végétarien | Régime carnivore | Régime flexitarien | |
|---|---|---|---|
| Ingrédient utilisé dans la sauce | Lentilles brunes (0,401 kg CO2e/kg) | Haché de boeuf (35,8kg CO2e/kg) | Moitié de quantité de boeuf requise remplacée par des lentilles brunes |
| Empreinte carbone du plat | 0,510kg CO2e | 6,29kg CO2e | 3,40 kg CO₂e |
En résumé? Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’alimentation à base de plantes est nettement moins polluante que l’alimentation à base de viande. Pour ceux qui sont plus réticents, pourquoi ne pas choisir un compromis en augmentant progressivement sa consommation de produits végétaux au détriment de sa consommation de produits animaux? Comme vous l’avez compris, cela sera bénéfique à la fois pour l’environnement et pour la santé.
Comment les entreprises peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion de l’alimentation durable ?
Les entreprises, quelle que soit leur taille, ont un rôle clé à jouer dans la transition de leurs employés vers une alimentation plus saine et plus respectueuse de l’environnement. La mise en place d’une stratégie d’alimentation durable devrait être intégrée à la charte RSE de toute entreprise.
Dans la pratique, cela peut être réalisé en sensibilisant les employés lors de sessions d’information animées par des intervenants externes, en encourageant de bonnes pratiques alimentaires (par exemple, le défi végétarien hebdomadaire), ou en offrant une plus grande variété de repas végétariens à la cafétéria, au détriment des repas à base de viande, tout en privilégiant les produits locaux, de saison et biologiques.
En plus des repas de midi, l’alimentation durable s’applique également aux pauses café et aux collations, aux services de restauration lors des événements d’entreprise, aux cadeaux de fidélité, aux réunions, etc. Les entreprises peuvent donc avoir un impact significatif en optant pour une consommation plus durable.
Livres et articles sur l’alimentation durable
Si vous souhaitez en savoir davantage sur l’alimentation durable, voici quelques ressources sur le sujet :
