Skip links

Comment calculer son empreinte écologique en 2025?

Lecture 11 min

août 1, 2025

Résumé

Calculer son empreinte écologique est essentiel pour comprendre et réduire son impact sur l'environnement. Dans cet article, découvrez les différentes étapes et outils disponibles pour évaluer votre empreinte écologique, afin de mettre en place des stratégies efficaces pour minimiser votre impact sur la planète.

Commencez votre avenir décarboné entre de bonnes mains
INDEX

% de l'article lu

calculer empreinte ecologique

Comprendre l’empreinte écologique

L’empreinte écologique est un indicateur qui mesure la pression exercée par les activités humaines sur les écosystèmes de la planète. Elle évalue la surface nécessaire pour produire les ressources consommées et absorber les déchets générés par une personne, une organisation ou une population. Les principales composantes de l’empreinte écologique incluent la consommation d’énergie, l’utilisation des terres, l’empreinte carbone (liée aux émissions de CO2), et la gestion des déchets.

Le calcul de l’empreinte écologique permet de quantifier l’impact environnemental de nos modes de vie et d’identifier les domaines où des améliorations peuvent être apportées. Par exemple, en mesurant l’empreinte écologique, il est possible d’évaluer la durabilité de nos habitudes alimentaires, de transport, et de consommation énergétique, et de mettre en place des stratégies pour réduire notre impact sur la planète.

Empreinte écologique vs empreinte carbone

L’empreinte écologique et l’empreinte carbone sont deux indicateurs environnementaux complémentaires mais distincts. L’empreinte écologique mesure la superficie requise pour générer les ressources utilisées et assimiler les déchets produits par un individu ou une organisation.

L’empreinte carbone, quant à elle, se concentre exclusivement sur les émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO2, générées par les activités humaines. Ainsi, l’empreinte carbone est une composante de l’empreinte écologique, ciblant spécifiquement les impacts climatiques liés aux émissions de GES.

Votre bilan carbone gratuit vous attend

Répondez à 20 questions et obtenez votre premier bilan carbone.

Les différentes composantes de l’empreinte écologique

L’empreinte écologique est un indicateur global, mais elle est composée de plusieurs catégories distinctes. Celles-ci permettent de mieux comprendre d’où provient notre impact environnemental. 

L’empreinte carbone

Souvent la plus importante, l’empreinte carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre liées à nos activités quotidiennes. Elle prend en compte les émissions directes (comme l’utilisation d’un véhicule personnel) et indirectes (par exemple, la production d’un bien de consommation). 

Les secteurs les plus émetteurs sont les transports, le chauffage, la production d’électricité à partir d’énergies fossiles, ainsi que la fabrication de biens et services. L’empreinte carbone est exprimée en hectares globaux (gha). Elle représente la surface forestière nécessaire pour absorber les émissions de CO2 générées.

L’empreinte alimentaire

Notre façon de nous nourrir a un impact direct sur l’environnement. L’empreinte alimentaire tient compte de l’utilisation des sols pour la production agricole, de l’énergie consommée pour la transformation et le transport des aliments, ainsi que des émissions liées à l’élevage. 

Ainsi, un régime alimentaire riche en viande rouge, en produits transformés ou importés augmente fortement l’empreinte écologique. À l’inverse, une alimentation végétale, locale et de saison permet de la réduire significativement.

L’empreinte résidentielle

Cette composante mesure l’impact de notre mode d’habitation : taille du logement, isolation, type de chauffage, consommation d’eau et d’électricité, utilisation d’énergies renouvelables, etc. Vivre dans une grande maison peu isolée, chauffée au fioul ou au gaz, augmente considérablement l’empreinte résidentielle. À l’inverse, habiter dans un logement bien isolé, alimenté en énergie verte, permet de limiter son impact.

L’empreinte des transports

Les déplacements quotidiens et les voyages longue distance représentent une part importante de notre empreinte écologique. Les voitures thermiques, les vols aériens et les croisières sont particulièrement polluants. L’usage des transports en commun, du vélo, ou encore la pratique du covoiturage contribuent à réduire cette empreinte. La fréquence des déplacements et les distances parcourues sont également des facteurs déterminants.

L’empreinte liée à la consommation de biens et services

Cette composante de l’empreinte écologique évalue l’impact des objets que nous achetons (vêtements, appareils électroniques, mobilier…) ainsi que des services que nous utilisons. La fabrication, le transport, l’emballage et la fin de vie de chaque produit consomment de l’énergie et des ressources naturelles. Opter pour une consommation raisonnée, privilégier l’occasion, le réemploi ou le recyclage permet de réduire cette part de l’empreinte écologique.

Méthodologie : comment est calculée l’empreinte écologique ?

Le calcul de l’empreinte écologique repose sur une méthode scientifique développée par Mathis Wackernagel et William Rees. Elle permet de convertir nos activités humaines en surface nécessaire pour répondre à nos besoins et absorber nos déchets. Ainsi, cette méthode offre une mesure concrète de notre pression sur les ressources naturelles.

Une unité commune : l’hectare global (gha)

L’hectare global est une unité de mesure standardisée qui permet de comparer différentes formes d’utilisation des ressources. Un hectare global correspond à un hectare de surface ayant une productivité moyenne mondiale. Cette unité permet de fusionner des données différentes (forêts, terres agricoles, zones de pêche, etc.) dans un même indicateur.

Ainsi, le calcul évalue la surface nécessaire pour :

  • Produire les ressources que nous consommons (nourriture, bois, fibres, énergie, etc.)
  • Absorber les déchets que nous générons, notamment les émissions de CO2
  • Héberger les infrastructures humaines (routes, logements, zones industrielles…)

Les données prises en compte dans le calcul

Pour déterminer une empreinte écologique individuelle ou collective, plusieurs catégories de consommation sont analysées :

  • L’alimentation : types d’aliments consommés, origine, transformation, gaspillage.
  • L’énergie : sources utilisées pour le chauffage, l’électricité, les appareils.
  • Les transports : fréquence et mode des déplacements (voiture, avion, transports en commun…).
  • La consommation : biens matériels achetés, fréquence de renouvellement, gestion des déchets.
  • Le logement : taille, isolation, mode de construction, type d’énergie.

     

Ces données sont ensuite converties en hectares globaux à l’aide de coefficients d’équivalence. Ces coefficients sont déterminés par des bases de données internationales, comme celles du Global Footprint Network et actualisés régulièrement.

Une approche évolutive

La méthodologie de calcul de l’empreinte écologique est continuellement améliorée pour intégrer de nouvelles données et mieux refléter les réalités actuelles. De plus, le calcul peut être plus ou moins précis selon les outils utilisés : certains se basent sur des moyennes nationales, tandis que d’autres, comme les logiciels professionnels, permettent une analyse fine et personnalisée.

Ainsi, comprendre la méthodologie de l’empreinte écologique permet non seulement de mieux interpréter les résultats obtenus, mais également d’identifier des leviers d’action concrets pour réduire durablement son impact sur l’environnement.

Conseil

Comprendre et réduire son empreinte écologique est une étape clé vers un mode de vie plus durable. En utilisant les outils adaptés, vous pouvez facilement identifier les principales sources d'émissions et prendre des mesures concrètes pour les réduire, contribuant ainsi à la protection de notre planète.

Calcul empreinte écologique : Interpréter les résultats

Une fois que vous avez calculé votre empreinte écologique, l’interprétation des résultats est une étape cruciale pour comprendre l’impact de vos activités sur l’environnement et identifier les mesures correctives envisageables.

Dans un premier temps, comparez votre empreinte écologique à la moyenne nationale ou mondiale pour voir comment vous vous situez par rapport aux autres. Par exemple, l’empreinte écologique moyenne mondiale par personne est d’environ 2,8 hectares globaux, tandis que celle des pays développés peut être beaucoup plus élevée.

Analysez les différentes composantes de votre empreinte écologique pour déterminer les principales sources d’émissions. Cela peut inclure la consommation d’énergie domestique, les déplacements en voiture, les voyages en avion, ou la consommation de viande et de produits transformés.

Ensuite, prenez en compte vos résultats pour fixer des objectifs réalistes de réduction. Par exemple, si votre empreinte écologique est principalement due à la consommation d’énergie, vous pourriez viser à réduire votre consommation d’électricité en optant pour des appareils plus efficaces ou en adoptant des sources d’énergie renouvelable.

N’hésitez pas à réévaluer régulièrement votre empreinte écologique pour suivre vos progrès. Utilisez les mêmes outils et méthodologies pour garantir la cohérence des résultats et ajuster vos stratégies en fonction des améliorations constatées.

L’empreinte écologique par pays

L’empreinte écologique varie considérablement d’un pays à l’autre en fonction de facteurs comme le niveau de développement, les modes de consommation et les politiques environnementales. Les pays avec les empreintes écologiques les plus élevées par habitant sont les États-Unis (8.1 gha/personne), l’Australie (9.3 gha/personne) et le Canada (8.6 gha/personne). En comparaison, la Chine (3.7 gha/personne) et l’Inde (1.2 gha/personne) ont des empreintes plus modestes. Les pays Européen ont des empreintes écologiques moyennes, avec 7.44 gha/personne pour la Belgique ou 5.14 gha/personne pour la France.

empreinte écologique par pays

Comment réduire efficacement son empreinte écologique ?

Adopter une alimentation plus responsable

L’alimentation représente une part importante de l’empreinte écologique, notamment à cause de l’élevage intensif, du transport des denrées, ou encore du gaspillage alimentaire. Pour la réduire, plusieurs pistes existent :

  • Privilégiez les produits locaux, de saison et issus de l’agriculture biologique.
  • Réduisez votre consommation de viande, en particulier de viande rouge, au profit des protéines végétales (légumineuses, céréales complètes…).
  • Limitez les produits ultra-transformés et les aliments importés par avion.
  • Luttez contre le gaspillage alimentaire en planifiant vos repas, en conservant correctement vos aliments, et en cuisinant les restes.

Optimiser sa consommation d’énergie

Le chauffage, la climatisation et l’électricité représentent une source majeure d’émissions. Pour améliorer son efficacité énergétique et réduire son empreinte écologique, il est possible de :

  • Isoler correctement son logement (toiture, murs, fenêtres…).
  • Choisir des équipements électroménagers économes (classe A ou supérieure).
  • Réduire le chauffage de quelques degrés et opter pour un thermostat programmable.
  • Éteindre les appareils en veille et privilégier les LED pour l’éclairage.
  • Souscrire à un fournisseur d’électricité verte ou installer des panneaux solaires si cela est possible.

Un logement bien conçu et optimisé peut réduire son empreinte résidentielle jusqu’à 30 %. 

Réduire l’impact de ses déplacements

Le transport est souvent le poste le plus émetteur de l’empreinte écologique, en particulier pour les personnes qui prennent régulièrement la voiture ou l’avion. Pour limiter son impact :

  • Privilégiez les mobilités douces : marche, vélo, trottinette.
  • Utilisez les transports en commun dès que possible.
  • Adoptez le covoiturage ou l’autopartage pour vos trajets en voiture.
  • Évitez les vols courts et les déplacements fréquents en avion, en optant pour le train ou la visioconférence lorsque cela est possible.

Consommer moins et mieux

Les achats ont un impact caché important sur l’empreinte écologique. Celui-ci est lié à l’extraction des ressources, à la fabrication, au transport, et à la fin de vie des produits. Pour alléger cette composante, il est conseillé de :

  • Éviter les achats impulsifs et se questionner sur l’utilité réelle de chaque objet.
  • Privilégier les produits durables, réparables et fabriqués localement.
  • Acheter d’occasion ou d’échanger (vêtements, meubles, électronique…).
  • Réparer plutôt que de jeter.
  • Trier correctement les déchets et de recycler ce qui peut l’être.

Entreprises : pourquoi et comment calculer leur empreinte écologique ?

La transition écologique ne concerne pas uniquement les citoyens. Les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité, ont un rôle essentiel à jouer dans la réduction de l’empreinte écologique globale. En évaluant précisément leur impact environnemental, elles peuvent identifier des leviers d’action concrets, anticiper les évolutions réglementaires et renforcer leur responsabilité sociétale.

Pourquoi une entreprise doit-elle mesurer son empreinte écologique ?

Le calcul de l’empreinte écologique permet aux entreprises d’avoir une vision claire de la pression qu’elles exercent sur les ressources naturelles. Cette démarche présente plusieurs intérêts stratégiques :

  • Réduction des coûts : en identifiant les sources de gaspillage (énergie, matières premières, transports…), l’entreprise peut optimiser ses ressources et améliorer sa rentabilité.
  • Anticipation des réglementations : les exigences légales se renforcent en matière de reporting extra-financier (CSRD, taxonomie verte, décret tertiaire…). Agir en amont permet aux organisations de s’y préparer plus sereinement.
  • Amélioration de l’image de marque : les consommateurs et partenaires sont de plus en plus sensibles aux démarches environnementales. Une entreprise engagée valorise sa réputation et attire plus de clients.
  • Mobilisation des collaborateurs : impliquer les salariés dans une stratégie bas carbone renforce la cohésion interne et donne du sens au travail collectif.
  • Accès à certains financements : certaines aides, subventions ou financements privés sont conditionnés à une démarche environnementale sérieuse et mesurable.

Comment calculer l’empreinte écologique d’une organisation ?

Le calcul de l’empreinte écologique d’une entreprise repose sur l’analyse de plusieurs postes d’émissions et de consommation :

  • Consommation énergétique des bâtiments et des équipements.
  • Déplacements professionnels (véhicules de flotte, trajets domicile-travail, déplacements aériens).
  • Achats de matières premières, de produits ou de services.
  • Production de déchets et gestion des eaux usées.
  • Utilisation du numérique et stockage de données.

Pour mener cette analyse, les entreprises peuvent utiliser des outils spécialisés comme D-Carbonize, qui permettent :

  • De centraliser les données environnementales,
  • De calculer les émissions de GES (scope 1, 2 et 3),
  • D’identifier les postes les plus impactants,
  • De construire une stratégie de réduction adaptée à leur activité.

     

Ces logiciels offrent une interface claire, des tableaux de bord sur-mesure et des recommandations personnalisées, afin de transformer les résultats en actions concrètes.

En mesurant leur empreinte écologique, les entreprises passent d’une prise de conscience à une véritable démarche d’amélioration continue. 

Autres articles liés à la comptabilité carbone :

Cookie Preferences

Bénéficiez d'un accès gratuit