Comparaison des émissions GES par pays
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juin 29, 2025
Le secteur de l'énergie est le plus gros pollueur, représentant environ 73 % des émissions mondiales de GES. Le transport et l'industrie suivent, avec respectivement 16 % et 21 % des émissions. L'agriculture et le secteur du bâtiment contribuent également, avec 14 % et 6 % des émissions mondiales.
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Comparer les émissions de GES par secteur permet d’identifier les principales sources d’émissions et aide à agir de manière ciblée pour les réduire. Chaque secteur contribue différemment au réchauffement climatique, ce qui justifie une approche adaptée pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, comme ceux fixés par l’Accord de Paris. Cette analyse sectorielle permet de répartir les efforts de réduction des émissions en fonction de l’impact de chaque secteur, garantissant ainsi une décarbonation plus efficace.
Le secteur de l’énergie reste le principal responsable des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec environ 73 % des émissions globales, selon les données du GIEC. Ces émissions proviennent principalement de la combustion d’énergies fossiles pour la production d’électricité, de chaleur ou de carburants. Trois sources majeures dominent le secteur de l’énergie : le charbon, le pétrole et le gaz naturel, chacune ayant un impact climatique distinct.
Le charbon est la source d’énergie la plus émettrice de CO₂ par kilowattheure produit, avec en moyenne environ 820 g de CO₂/kWh. Très utilisé dans les centrales thermiques, notamment en Chine et en Inde, il constitue encore une part importante du mix énergétique mondial. Le pétrole, utilisé principalement dans les transports et l’industrie, émet environ 640 g de CO₂/kWh. Enfin, le gaz naturel, souvent présenté comme une énergie de transition, émet environ 490 g de CO₂/kWh. Si ses émissions directes sont moindres, il faut également compter les émissions fugitives de méthane lors de l’extraction et du transport.
La répartition des émissions liées à l’énergie varie considérablement selon les régions. La Chine est aujourd’hui le premier émetteur mondial dans ce secteur, en grande partie à cause de sa forte dépendance au charbon pour alimenter son industrie et son réseau électrique. Les États-Unis, quant à eux, affichent des émissions élevées, mais en baisse progressive grâce à la transition vers le gaz et les énergies renouvelables. L’Inde, en plein essor économique, voit également ses émissions énergétiques augmenter rapidement. À l’inverse, plusieurs pays européens, comme la France ou la Suède, affichent un mix énergétique plus décarboné, notamment grâce au nucléaire ou à l’hydraulique.
Pour sortir de cette dépendance aux énergies fossiles, des technologies bas carbone sont développées, comme l’utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie). De plus, des innovations prometteuses, comme les petits réacteurs modulaires (SMR) en cours de développement dans plusieurs pays, visent à produire de l’électricité nucléaire de manière plus flexible et sécurisée.
L’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, offre également une piste de décarbonation pour les secteurs difficiles à électrifier. Plusieurs pays, dont l’Allemagne, la Corée du Sud et l’Australie, investissent massivement dans cette filière d’avenir.
Le secteur du transport représente environ 16 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon les données de l’Agence Internationale de l’Énergie. Il repose encore largement sur l’utilisation de carburants fossiles, en particulier dans le transport routier, qui reste le principal contributeur à ces émissions. Alors que la mobilité est un levier essentiel du développement économique, elle constitue également un défi majeur pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.
Environ 75 % des émissions du transport proviennent du transport routier et de la dépendance aux véhicules à moteur thermique. En effet, les voitures particulières, les camions et les bus utilisent massivement de l’essence ou du diesel, émettant du CO₂ directement lors de la combustion.
Le transport aérien est responsable d’environ 11 % des émissions du secteur, et bien qu’il ne représente qu’une faible part des déplacements mondiaux, son impact climatique est amplifié par les émissions en altitude. Le transport maritime, souvent oublié, contribue pour environ 10 %, notamment en raison de l’utilisation de fioul lourd très polluant. En comparaison, le transport ferroviaire reste l’un des modes les plus sobres en carbone, surtout lorsqu’il est électrifié.
À l’échelle individuelle, un vol long-courrier peut générer plusieurs centaines de kilos de CO₂ par passager, tandis qu’un trajet en voiture essence émet environ 120 g de CO₂/km. À l’inverse, un train électrique peut descendre sous les 5 g de CO₂/km/passager, selon la source d’électricité utilisée. Cette disparité montre l’importance d’un changement d’habitudes et l’adoption de moyens de transport moins émetteurs.
Face à l’urgence climatique, des solutions se développent pour réduire les émissions du transport. L’électrification des véhicules est en forte progression, portée par l’amélioration des batteries, l’autonomie accrue et les politiques d’incitation à l’achat. De nombreux pays ont fixé des dates limites pour la fin de vente des voitures thermiques (ex. : 2035 dans l’Union européenne).
Le développement des transports en commun bas carbone (bus électriques, tramways, métros) contribue également à limiter les émissions dans les zones urbaines. Certaines villes comme Amsterdam, Oslo ou Paris ont engagé des politiques ambitieuses pour favoriser les mobilités douces, interdire les véhicules polluants dans les centres, et développer les pistes cyclables.
D’autres pistes d’innovation incluent les carburants alternatifs : biocarburants avancés, hydrogène vert, ou encore carburants synthétiques produits à partir de CO₂ capté. Bien qu’encore coûteux, ces carburants pourraient permettre de décarboner les secteurs difficiles, comme l’aviation ou le transport maritime.
La réduction des émissions ne repose pas uniquement sur la technologie. Repenser les villes, limiter l’étalement urbain, rapprocher les lieux de vie et de travail sont autant de leviers pour diminuer les besoins en déplacement. Par ailleurs, les comportements individuels ont un rôle crucial : privilégier le vélo, le covoiturage, les transports publics ou encore limiter les vols en avion sont autant d’actions concrètes pour alléger son empreinte carbone.
Le secteur industriel représente environ 21 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon les estimations du GIEC. Ce niveau élevé s’explique par la forte intensité énergétique des procédés industriels, le recours massif aux combustibles fossiles et les émissions directes issues des réactions chimiques. L’industrie joue un rôle central dans l’économie mondiale, mais elle est aussi l’un des secteurs les plus complexes à décarboner.
Certaines activités industrielles concentrent la majorité des émissions :
D’autres secteurs comme la verrerie, l’aluminium ou le textile participent aussi aux émissions industrielles, bien que dans une moindre mesure à l’échelle mondiale.
La consommation énergétique de l’industrie repose encore très largement sur des sources fossiles. Le charbon, le gaz naturel et le pétrole sont utilisés pour produire de la chaleur, de l’électricité ou pour alimenter des procédés industriels spécifiques. Dans certains pays comme la Chine ou l’Inde, l’industrie représente une part dominante de la demande énergétique nationale, ce qui rend sa transformation cruciale pour atteindre les objectifs climatiques.
Pour réduire son empreinte carbone, l’industrie peut s’appuyer sur plusieurs leviers :
Ainsi, certains groupes industriels prennent de l’avance et innovent pour réduire leurs émissions de GES :
Ces initiatives restent pour l’instant coûteuses et limitées en volume, mais elles préfigurent l’industrie du futur : plus propre, plus économe en ressources, et intégrée à un écosystème énergétique renouvelable.
La transition du secteur industriel est l’un des plus grands défis de la décarbonation mondiale. Les équipements lourds ont des cycles de vie longs (souvent plusieurs décennies), et les investissements nécessaires pour transformer les processus sont colossaux. Toutefois, la demande sociale, les régulations climatiques et la hausse des prix du carbone incitent de plus en plus d’entreprises à s’engager vers un avenir décarbonné.
Le secteur agricole est responsable d’environ 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais son impact climatique ne se limite pas à ce chiffre. En effet, l’agriculture interagit étroitement avec l’usage des sols, la déforestation et les chaînes d’approvisionnement alimentaires, ce qui en fait un secteur complexe et transversal. Contrairement à l’énergie ou à l’industrie, les émissions agricoles ne sont pas principalement dues au CO₂, mais à deux autres gaz à effet de serre encore plus puissants : le méthane (CH₄) et le protoxyde d’azote (N₂O).
S’ajoutent à cela les émissions liées au labour intensif, à la monoculture, à la consommation d’énergie pour les machines agricoles ou encore au transport des denrées alimentaires. Ces pratiques, souvent issues de l’agriculture conventionnelle intensive, contribuent également à la dégradation des sols, à la perte de biodiversité et à l’épuisement des ressources en eau.
Pour réduire ces émissions, des alternatives durables émergent :
Ces différentes approches permettent non seulement de diminuer les émissions, mais également d’accroître la résilience des systèmes agricoles face aux impacts du changement climatique.
L’impact de l’agriculture sur les émissions de GES est également lié aux choix alimentaires. En particulier, la production de viande, notamment de bœuf, est bien plus émettrice que celle des protéines végétales. Selon la FAO, un kilo de bœuf émet en moyenne plus de 60 kg de CO₂e, contre moins de 5 kg pour les légumineuses. Ainsi, adopter une alimentation plus végétale, réduire le gaspillage alimentaire et privilégier les circuits courts sont autant de leviers efficaces pour réduire l’empreinte carbone du système agroalimentaire.
Plusieurs pays ont déjà entamé des transitions agricoles ambitieuses :
L’agriculture est l’un des rares secteurs qui peut à la fois réduire ses émissions et capter du carbone, via la séquestration dans les sols et la biomasse végétale. Cela en fait un acteur clé pour atteindre la neutralité carbone. Cependant, réussir cette transition nécessite des changements profonds : soutien financier aux agriculteurs, formation, accès à l’innovation, adaptation des politiques agricoles et réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) en Europe.
Le secteur du bâtiment avec les logements, bureaux et infrastructures publiques représente environ 6 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ces émissions proviennent à la fois de la consommation énergétique des bâtiments (chauffage, climatisation, éclairage, équipements électriques) et des émissions incorporées dans les matériaux de construction (béton, acier, verre).
Les émissions directes du secteur résidentiel et tertiaire sont liées à la combustion de combustibles fossiles (gaz naturel, fioul, charbon) pour le chauffage et l’eau chaude. À cela s’ajoutent les émissions indirectes, provenant de la production d’électricité utilisée dans les bâtiments, lorsque celle-ci provient de sources non renouvelables.
De plus, la construction et la rénovation des bâtiments génèrent également une empreinte carbone importante. Les matériaux comme le béton (issu du ciment), l’acier ou encore les matériaux isolants synthétiques sont très énergivores à produire. On parle alors d’émissions grises, souvent invisibles pour les utilisateurs, mais significatives à l’échelle d’un bâtiment.
La rénovation énergétique des bâtiments existants est un levier crucial pour réduire les émissions du secteur. En effet, de nombreux logements, en particulier en Europe, sont mal isolés, mal ventilés et fortement dépendants des énergies fossiles.
Des solutions efficaces existent :
Des pays comme la France ou la Belgique ont mis en place des programmes d’aides à la rénovation, visant à améliorer l’efficacité énergétique du parc immobilier tout en réduisant la précarité énergétique.
Pour les constructions neuves, les normes s’intensifient. En France, la RE2020 impose désormais une réduction progressive des émissions carbone des bâtiments neufs, en intégrant aussi leur empreinte environnementale sur l’ensemble du cycle de vie. On parle de bâtiments à énergie positive (BEPOS) ou de bâtiments passifs, capables de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
Des labels comme BBC (bâtiment basse consommation), HQE, ou BREEAM sont aussi de plus en plus exigés dans les appels d’offres publics et les projets privés.
Les innovations tendent également vers :
De plus, certaines métropoles montrent la voie vers des quartiers bas carbone :
Le bâtiment, longtemps perçu comme un secteur lent à bouger, est aujourd’hui en pleine mutation. Ainsi réduire les émissions du bâtiment nécessite :
Un changement culturel, valorisant la sobriété énergétique, la rénovation plutôt que la démolition, et une conception plus sobre des espaces.
Si les grands secteurs comme l’énergie, le transport ou l’agriculture concentrent la majorité des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’autres secteurs, souvent considérés comme secondaires, jouent également un rôle non négligeable dans le bilan carbone mondial. Le numérique, les déchets et l’usage des forêts sont trois exemples emblématiques de contributions indirectes mais croissantes aux émissions.
Souvent perçu comme “immatériel”, le numérique génère pourtant des émissions bien réelles. Les data centers, nécessaires au stockage et au traitement des données, fonctionnent 24h/24 et nécessitent une grande quantité d’énergie pour refroidir leurs serveurs. Selon certaines estimations, le numérique représente aujourd’hui entre 3 et 4 % des émissions mondiales de GES, un chiffre en constante augmentation avec l’explosion des usages.
Le streaming vidéo, les services cloud, les objets connectés et la croissance de l’intelligence artificielle contribuent à cette hausse. À titre d’exemple, une heure de streaming haute définition sur une plateforme populaire peut générer jusqu’à 100 g de CO₂, selon la qualité de la connexion, le terminal utilisé et l’emplacement des serveurs.
Des solutions émergent : améliorer l’efficacité énergétique des centres de données, les alimenter avec des énergies renouvelables, ou encore concevoir des services numériques plus sobres (écoconception, compression vidéo, hébergement local).
Le secteur des déchets est responsable d’environ 3 % des émissions mondiales, en particulier à travers la dégradation des déchets organiques dans les décharges à ciel ouvert. Cette fermentation produit du méthane (CH₄), un gaz à effet de serre au pouvoir de réchauffement très élevé.
Les émissions dépendent fortement de la méthode de traitement utilisée :
La réduction à la source, le tri efficace et la valorisation matière (recyclage, réemploi) sont les meilleures stratégies pour limiter l’impact carbone du secteur.
Les forêts jouent un rôle ambivalent dans le cycle du carbone. D’un côté, elles agissent comme des puits naturels, en absorbant le dioxyde de carbone via la photosynthèse. On estime que les forêts mondiales absorbent chaque année environ 2 milliards de tonnes de CO₂.
Mais lorsqu’elles sont détruites, brûlées ou dégradées, elles deviennent alors une source massive d’émissions. La déforestation, notamment en Amazonie, en Afrique centrale ou en Asie du Sud-Est, contribue à la fois à relâcher le CO₂ stocké dans la biomasse et à réduire la capacité d’absorption future.
Protéger les forêts, reboiser, restaurer des zones dégradées ou pratiquer l’agroforesterie sont donc des actions essentielles pour préserver ce rôle de régulateur climatique. De nombreux projets de compensation carbone s’appuient d’ailleurs sur ces mécanismes naturels.
Les émissions de gaz à effet de serre varient fortement d’un pays à l’autre, non seulement en volume total, mais aussi dans leur répartition sectorielle. En fonction du niveau de développement, du modèle économique, des ressources naturelles disponibles et des politiques publiques, chaque région du monde affiche un profil d’émissions unique.
Dans les pays industrialisés, les émissions sont souvent dominées par :
À l’inverse, dans les pays émergents comme l’Inde, l’Indonésie ou le Brésil :
Dans les pays les moins développés, notamment en Afrique subsaharienne :
Cette diversité régionale implique que les solutions universelles ne peuvent s’appliquer partout de la même manière. Un plan de transition énergétique ne sera pas identique en Allemagne, en Afrique du Sud ou en Inde. L’enjeu est de développer des feuilles de route climatiques différenciées, intégrant à la fois :
Cette approche différenciée est également au cœur du principe de “responsabilités communes mais différenciées”, inscrit dans l’Accord de Paris, qui reconnaît que tous les pays doivent agir, mais selon leurs capacités et responsabilités respectives.
Pour respecter l’Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C ou +2 °C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de moitié d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une transformation profonde de tous les secteurs d’activité. Chaque secteur doit suivre une trajectoire spécifique, tenant compte de son niveau d’émissions, de son potentiel de réduction, mais aussi de sa maturité technologique.
Atteindre les objectifs climatiques ne dépend pas uniquement des gouvernements ou des grandes institutions internationales. Les entreprises et les citoyens ont un rôle à jouer dans la transition vers une économie bas carbone. Leur implication peut accélérer les changements structurels nécessaires dans tous les secteurs émetteurs.
Les entreprises, tous secteurs confondus, sont à la fois sources d’émissions et actrices clés de la transformation. De plus en plus, elles sont appelées à mesurer, réduire et compenser leur empreinte carbone, via plusieurs outils :
Mais au-delà des obligations, de nombreuses entreprises voient dans la transition écologique une opportunité d’innovation, de réduction des coûts et de différenciation concurrentielle. Réduire les consommations d’énergie, repenser la chaîne logistique, éco-concevoir les produits, former les salariés : autant de leviers qui participent à la transformation durable de l’activité.
Des outils comme D-Carbonize permettent de structurer cette démarche en facilitant la collecte de données, le calcul des émissions et la mise en place de plans d’action ciblés par secteur.
Côté citoyen, les actions individuelles, bien que parfois perçues comme symboliques, peuvent avoir un impact significatif lorsqu’elles sont adoptées à grande échelle. Chacun peut agir sur les postes d’émissions les plus courants :
La transition bas carbone ne peut réussir que si entreprises et citoyens travaillent ensemble, chacun à son échelle. Les entreprises créent l’offre et les individus envoient des signaux forts par leur demande. Les collectivités, quant à elles, jouent un rôle de médiateur en facilitant les infrastructures, les aides et la régulation.
En favorisant des démarches collaboratives et en soutenant les innovations vertes, il devient possible de transformer chaque secteur de l’économie vers un modèle plus sobre, plus résilient et compatible avec les limites planétaires.
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