
Décarbonation transports : enjeux et solutions
Home Décarbonation des transports : enjeux et solutions Résumé La décarbonation des transports vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre du
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mai 8, 2025
La décarbonation de l’industrie est essentielle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment dans des secteurs tels que la sidérurgie, la chimie ou le ciment. Elle repose sur des stratégies comme la transition vers les énergies renouvelables, l’optimisation énergétique et l’innovation technologique.
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La décarbonation de l’industrie désigne l’ensemble des actions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités industrielles. Elle repose sur différentes stratégies comme l’adoption d’énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, et l’intégration de technologies innovantes avec le captage et stockage du carbone. Ce processus est essentiel pour transformer les modèles industriels actuels en systèmes plus durables, alignés sur les objectifs climatiques internationaux, comme ceux de l’Accord de Paris.
En France, la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) fixe un cadre clair pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Elle établit des budgets carbone sectoriels, avec des objectifs précis de réduction des émissions pour l’industrie, qui doit diminuer ses émissions de plus de 80 % par rapport à 2015. En Belgique, le Plan National Énergie-Climat (PNEC) prévoit également une baisse significative des émissions industrielles, avec des déclinaisons régionales spécifiques en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles. Ces plans nationaux s’inscrivent dans le cadre des engagements européens du Pacte vert, visant à réduire les émissions nettes de l’UE d’au moins 55 % d’ici 2030. Les objectifs nationaux jouent donc un rôle moteur pour structurer les efforts de décarbonation.
L’industrie est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre, représentant environ 30 % des émissions mondiales. Ces émissions proviennent principalement de la consommation d’énergies fossiles pour alimenter les processus industriels et de la production de matériaux comme le ciment, l’acier et les produits chimiques. La gestion inefficace des déchets industriels contribue également à l’augmentation des émissions.
Les industries font face à des pressions croissantes pour réduire leurs émissions de carbone. Les réglementations internationales, comme l’Accord de Paris ou la directive européenne CSRD, imposent en effet des objectifs stricts de décarbonation et des obligations de reporting. Sur le plan économique, les fluctuations des prix des énergies fossiles et l’instauration de taxes carbone incitent les entreprises à adopter des pratiques plus durables. Enfin, les consommateurs et investisseurs privilégient de plus en plus les acteurs engagés dans des stratégies bas carbone, renforçant ainsi la nécessité pour les entreprises de s’adapter afin de rester compétitives et attractives.
La décarbonation offre de nombreux avantages pour les entreprises. Elle permet de réduire les coûts énergétiques en optimisant l’efficacité des procédés et en adoptant des énergies renouvelables. De plus, elle améliore l’image de marque, répondant aux attentes des consommateurs et des investisseurs. Enfin, cette transition vers un modèle bas carbone ouvre également de nouvelles opportunités, comme l’accès à des marchés verts et le développement de produits durables.
Pour accompagner la transition vers une industrie bas carbone, de nombreux dispositifs d’aides financières et techniques sont disponibles en France et en Belgique. En France, l’ADEME (Agence de la transition écologique) propose plusieurs appels à projets, notamment Décarbonation de l’industrie et Tremplin pour la transition écologique, qui soutiennent les investissements dans l’efficacité énergétique, le captage du carbone ou encore la production d’énergies renouvelables. Le Fonds Chaleur et le dispositif des CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) complètent ces aides en finançant des équipements performants.
En Belgique, les Régions jouent un rôle clé dans la décarbonation de l’industrie. En Wallonie, les entreprises industrielles peuvent bénéficier du dispositif UDE (Utilisation Durable de l’Énergie), qui propose des primes pour l’amélioration des performances énergétiques. En Flandre, le VEKA (Vlaams Energie- en Klimaatagentschap) soutient les projets de décarbonation via des subsides spécifiques et des conseils personnalisés. À Bruxelles, le dispositif Ecodyn encourage les entreprises à adopter une gestion environnementale proactive.
Dans les deux pays, ces aides visent à réduire le coût des investissements nécessaires, tout en accélérant la transition écologique du tissu industriel. Elles constituent un levier important pour initier ou renforcer une stratégie de décarbonation efficace.
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La transition vers les énergies renouvelables constitue l’un des piliers de la décarbonation de l’industrie. Elle consiste à remplacer les combustibles fossiles, comme le charbon, le gaz naturel ou le fioul, par des sources d’énergie bas carbone, comme le solaire photovoltaïque, l’éolien, la biomasse ou encore l’hydrogène vert. Cette transformation énergétique permet de réduire drastiquement les émissions de CO₂, tout en améliorant la résilience des entreprises face aux fluctuations des marchés fossiles et aux enjeux géopolitiques.
Pour les industries, cela peut passer par l’achat d’électricité verte via des contrats d’approvisionnement à long terme (PPA), ou l’installation sur site de moyens de production d’énergie décentralisée (panneaux solaires, petites éoliennes, chaudières biomasse). Ces systèmes favorisent l’autonomie énergétique, réduisent la dépendance aux réseaux traditionnels et renforcent l’image durable de l’entreprise. Combinée à une gestion intelligente des consommations, cette transition contribue à bâtir une industrie plus propre, innovante et conforme aux objectifs de neutralité carbone.
L’amélioration de l’efficacité énergétique des procédés industriels est une stratégie incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en réalisant des économies substantielles. Elle vise à consommer moins d’énergie pour un même niveau de production, en optimisant chaque maillon du processus industriel. Cette méthode passe par le remplacement de machines obsolètes par des équipements plus performants, l’installation de moteurs à haut rendement, l’amélioration de l’isolation thermique ou encore l’intégration de systèmes de régulation automatisée.
La récupération de chaleur fatale, c’est-à-dire la valorisation de la chaleur perdue lors des procédés, permet également de réduire la demande énergétique globale du site. Ces actions, souvent peu visibles mais très efficaces, permettent aux entreprises de gagner en compétitivité tout en limitant leur empreinte carbone. De plus, des aides publiques et dispositifs de financement existent pour encourager ce type d’investissements, ce qui en fait un levier stratégique, accessible et rentable pour accélérer la transition bas carbone.
L’économie circulaire et le recyclage offrent des perspectives concrètes pour réduire l’empreinte carbone des activités industrielles. Contrairement au modèle linéaire classique « extraire, produire, consommer, jeter », l’économie circulaire repose sur une logique de préservation et de valorisation des ressources à chaque étape du cycle de vie. Cette conception implique de repenser la conception des produits pour qu’ils soient plus durables, démontables et réparables, mais aussi d’intégrer davantage de matières premières recyclées dans la production.
Le recyclage des déchets de production permet de limiter les besoins en ressources vierges et d’éviter les émissions liées à leur extraction et transformation. Des pratiques comme l’écoconception, la mutualisation des flux entre entreprises (sous forme de symbioses industrielles), ou la vente de produits en boucle fermée renforcent cette dynamique. En favorisant une gestion plus responsable des matériaux, l’économie circulaire constitue ainsi un levier majeur pour réduire les émissions indirectes de gaz à effet de serre (scope 3) et renforcer la durabilité globale des chaînes de valeur industrielles.
La décarbonation de l’industrie passe également par une remise en question des matières premières utilisées, notamment dans les secteurs fortement émetteurs comme le bâtiment, la chimie ou la métallurgie. De nombreuses matières premières traditionnelles, comme le clinker dans la fabrication du ciment ou certains solvants chimiques, ont une empreinte carbone élevée en raison de leur production énergivore ou de leurs réactions chimiques émettrices de CO₂.
Pour limiter leur impact, les industriels peuvent recourir à des alternatives à faible teneur carbone. Dans le BTP, cela se traduit par l’utilisation de ciments « bas carbone » intégrant des ajouts tels que les cendres volantes, les laitiers de hauts-fourneaux ou encore des géopolymères. Dans la chimie ou la plasturgie, le recours aux matériaux biosourcés (issus de la biomasse) permet de remplacer les matières fossiles tout en intégrant une logique circulaire. Ces substitutions permettent non seulement de réduire les émissions directes, mais aussi de renforcer la résilience des filières face aux enjeux environnementaux et réglementaires.
L’électrification des procédés industriels représente une option stratégique pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles. De nombreuses industries utilisent encore du charbon, du fioul ou du gaz naturel pour générer de la chaleur, alimenter des fours ou des chaudières. Remplacer ces sources par des équipements fonctionnant à l’électricité permet de réduire significativement les émissions de CO₂, à condition que cette électricité provienne de sources décarbonées (nucléaire, solaire, éolien, hydraulique).
Cette transition est particulièrement pertinente dans les secteurs où la chaleur de process est inférieure à 200°C, comme dans l’agroalimentaire, la chimie légère ou la pharmacie. Des technologies comme les pompes à chaleur industrielles, les chaudières électriques ou les fours à induction gagnent ainsi en popularité. L’électrification peut également améliorer la flexibilité énergétique et la sécurité d’approvisionnement. Elle doit cependant être accompagnée d’une réflexion sur la gestion des pics de consommation et l’adaptation des réseaux électriques pour éviter les saturations.
L’optimisation de l’énergie à l’échelle d’un territoire industriel passe par la mise en place de synergies entre entreprises, aussi appelée écologie industrielle. Ce concept consiste à organiser les échanges de flux d’énergie, de matières ou d’eau entre plusieurs sites industriels afin d’en maximiser la valorisation. Un exemple typique est la récupération de chaleur fatale (chaleur résiduelle produite par un site) pour alimenter un réseau de chaleur urbain ou un autre site industriel voisin.
Ce type de mutualisation permet de réduire collectivement les émissions de CO₂, les pertes énergétiques et les coûts d’exploitation. Des éco-parcs industriels comme ceux de Dunkerque ou de Kalundborg (Danemark) montrent déjà l’efficacité de ce modèle. Ces synergies demandent une forte coordination entre acteurs locaux, une planification territoriale adaptée et parfois des investissements communs. À long terme, elles renforcent la compétitivité du tissu industriel tout en favorisant une économie locale plus résiliente et durable.
La numérisation des installations industrielles ouvre de nouvelles perspectives pour la décarbonation en permettant un pilotage énergétique beaucoup plus fin et réactif. Grâce à l’installation de capteurs intelligents, de compteurs communicants et de systèmes de gestion énergétique (EMS), les entreprises peuvent suivre en temps réel leurs consommations d’énergie, détecter les gaspillages ou optimiser la performance de leurs équipements. L’intelligence artificielle permet même d’anticiper les pics de consommation, d’ajuster les horaires de production selon les disponibilités en électricité verte, ou d’identifier les dysfonctionnements invisibles à l’œil humain.
En combinant ces outils avec des plateformes de visualisation et de pilotage et des logiciels de bilan carbone comme D-Carbonize, les industriels gagnent en efficacité, en traçabilité et en flexibilité. Ainsi, la digitalisation devient un levier incontournable dans la transition vers une industrie bas carbone. Elle s’accompagne également d’une démarche de certification (ISO 50001, par exemple), qui renforce la crédibilité des engagements énergétiques des entreprises auprès des parties prenantes.
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L’innovation technologique inclut le développement et l’adoption de technologies bas carbone, telles que l’hydrogène vert, les procédés de captage et de stockage du carbone, ou encore les solutions numériques pour optimiser les processus industriels. L’intelligence artificielle et les capteurs intelligents permettent également de mieux surveiller et réduire la consommation énergétique. Ces avancées technologiques permettent de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi d’améliorer la compétitivité des entreprises face aux défis climatiques et économiques.
Les secteurs industriels les plus concernés par la décarbonation sont ceux à forte intensité énergétique et à émissions élevées de gaz à effet de serre. L’industrie lourde, notamment la sidérurgie, la chimie et le ciment, joue un rôle central en raison de ses procédés polluants. Les secteurs manufacturiers, l’agroalimentaire et la production de textiles sont également ciblés pour leur impact environnemental.
La décarbonation de l’industrie représente un enjeu majeur pour la transition écologique, mais elle se heurte à plusieurs obstacles d’ordre technique, économique, réglementaire et organisationnel. L’un des premiers défis est le coût des investissements. Adapter ou remplacer des équipements, intégrer de nouvelles technologies ou produire localement de l’énergie renouvelable nécessite des ressources financières importantes, parfois difficilement accessibles pour les petites et moyennes entreprises.
Sur le plan technique, certains procédés industriels reposent encore sur des technologies difficiles à substituer sans perte d’efficacité ou de qualité. C’est notamment le cas dans les secteurs comme la sidérurgie ou la chimie lourde, où les alternatives bas carbone restent en cours de développement ou ne sont pas encore suffisamment matures à grande échelle.
La complexité réglementaire constitue également un frein : les normes évoluent rapidement, et les entreprises peinent parfois à suivre ou à anticiper les nouvelles obligations, en particulier lorsqu’elles opèrent à l’international. De plus, le manque de compétences internes en matière de transition énergétique ou de gestion carbone peut ralentir la mise en œuvre de projets de décarbonation.
Enfin, certaines résistances organisationnelles et culturelles subsistent. Transformer des modèles établis, revoir les chaînes de valeur, former les équipes, ou encore changer les habitudes de production demande du temps, de l’accompagnement et une véritable volonté de transformation à tous les niveaux de l’entreprise.
Pour relever ces défis, il est essentiel de combiner soutien public, innovation technologique, collaboration inter-entreprises et montée en compétence des équipes. C’est à cette condition que la décarbonation de l’industrie pourra s’inscrire dans une dynamique durable et compétitive.
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