Skip links

GHG Protocol : Scope 1

Lecture 11 min

février 21, 2025

Résumé

Le GHG Protocol est une norme mondiale clé pour évaluer et gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des entreprises. Divisé en trois "scopes", il couvre les émissions directes des organisations, notamment celles du Scope 1, qui inclut la combustion de carburants. Il propose des méthodologies et des facteurs d'émission pour des bilans carbone précis.

Commencez votre avenir décarboné entre de bonnes mains

INDEX

% de l'article lu

ghg protocol

Introduction

La prise de conscience croissante des enjeux climatiques a conduit à la création de normes pour mesurer et gérer les émissions de GES. Le GHG Protocol se distingue comme la référence mondiale dans ce domaine. Découvrez, les spécificités du “Scope 1” du GHG Protocol et les différences de cette norme par rapport aux autres.

Qu’est-ce que le GHG Protocol?

Définition du GHG Protocol

Le GHG Protocol, ou Greenhouse Gas Protocol, est une norme internationalement reconnue pour la comptabilisation et la communication des émissions de gaz à effet de serre (GES) par les organisations et entreprises. Sa création, en 1998, a été motivée par le besoin de disposer d’un outil standardisé, clair et efficace pour mesurer, gérer et réduire les émissions de GES.

Ce protocole offre un cadre détaillé sur comment inventorier et rapporter les émissions de GES de différentes sources, divisées en trois ‘scopes’ ou périmètres. Ces scopes distinguent les émissions directes des émissions indirectes, permettant ainsi aux entreprises de mieux cerner l’origine de leurs émissions et d’établir des stratégies pertinentes pour leur réduction.

Au fil des années, le GHG Protocol s’est imposé comme la référence en matière de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. En plus de fournir un cadre pour la comptabilisation des émissions, le GHG Protocol offre également des directives pour la vérification des émissions, la détermination des objectifs de réduction, ainsi que l’évaluation des initiatives de réduction des GES. Il encourage une approche transparente, complète et cohérente dans la déclaration des émissions.

Quels sont les GES concernés par le GHG Protocol ?

Le GHG Protocol prend en compte sept gaz à effet de serre (GES) identifiés par le Protocole de Kyoto comme les principaux responsables du réchauffement climatique. Ces gaz sont :

  • Le dioxyde de carbone (CO₂) : issu principalement de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).
  • Le méthane (CH₄) : émis par l’agriculture, les élevages, les décharges et l’extraction de combustibles fossiles.
  • Le protoxyde d’azote (N₂O) : généré par l’agriculture (engrais azotés), certains procédés industriels et la combustion de biomasse.
  • Les hydrofluorocarbures (HFCs) : utilisés principalement comme réfrigérants dans les climatiseurs et systèmes de réfrigération.
  • Les perfluorocarbures (PFCs) : issus de certains procédés industriels, comme la production d’aluminium.
  • L’hexafluorure de soufre (SF₆) : utilisé comme isolant électrique dans les équipements haute tension.
  • Le trifluorure d’azote (NF₃) : employé dans l’industrie électronique et des semi-conducteurs.

Ces gaz sont comptabilisés en équivalents CO₂ (CO₂e) pour faciliter leur comparaison dans les bilans carbone. 

GHG Protocol : quelles sont les entreprises concernées ?

Le GHG Protocol s’adresse à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Il est particulièrement utilisé par les grandes entreprises, les multinationales et les organisations soumises à des réglementations environnementales strictes. Les industries fortement émettrices, comme le secteur de l’énergie, du transport, l’agriculture et la construction, sont parmi les premières concernées par l’utilisation du GHG Protocol.

De plus en plus d’entreprises adoptent cette norme pour répondre aux exigences réglementaires, améliorer leur transparence et structurer leur démarche de réduction des émissions. À ce jour, plus de 9 000 entreprises et organisations dans le monde utilisent le GHG Protocol comme cadre de référence pour leur bilan carbone. Son adoption est encouragée par les investisseurs et les parties prenantes, qui exigent des engagements concrets en matière de responsabilité environnementale. Grâce à cette norme, les entreprises peuvent aligner leurs stratégies climatiques avec les objectifs mondiaux de neutralité carbone.

GHG Protocol : Qu’est-ce que les scopes 1, 2 et 3 ?

Le GHG Protocol classe les différentes émissions de gaz à effet de serre (GES) en trois catégories appelées scopes. Ces 3 scopes permettent aux entreprises et organisations de mieux identifier, mesurer et gérer leur impact environnemental.

  • Scope 1 : les émissions directes
    Ce périmètre inclut les émissions directement produites par une entreprise, comme la combustion de carburants fossiles dans ses installations ou véhicules, les émissions procédées et les émissions fugitives (fuites de gaz réfrigérants, par exemple).
  • Scope 2 : les émissions indirectes liées à l’énergie
    Ce scope regroupe les émissions liées à la consommation d’énergie achetée (électricité, chauffage, refroidissement, vapeur) produite en dehors des locaux de l’entreprise. Bien qu’indirectes, ces émissions doivent être prises en compte afin de réduire l’empreinte carbone énergétique d’une organisation.
  • Scope 3 : les autres émissions indirectes
    Cette catégorie couvre toutes les émissions de la chaîne de valeur, en amont et en aval : achats de biens et services, transport des marchandises, déplacements professionnels, utilisation des produits vendus, gestion des déchets, etc. Il s’agit souvent du périmètre le plus complexe et le plus important en termes d’empreinte carbone.

En structurant les émissions en trois scopes, le GHG Protocol fournit aux entreprises un cadre complet et standardisé pour réaliser leur bilan carbone. Les scopes 1, 2 et 3 permettent ainsi aux organisations de mieux identifier les leviers de réduction pertinents et d’aligner leurs stratégies avec les normes internationales en vigueur. 

Quels sont les objectifs du GHG Protocol ?

Le GHG Protocol a été conçu pour standardiser la comptabilisation et la gestion des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale. Son objectif principal est de permettre aux entreprises, aux gouvernements et aux organisations de mesurer, suivre et réduire leurs émissions de manière fiable et transparente.

Les objectifs spécifiques du GHG Protocol sont :

  • Harmoniser la comptabilisation des émissions : en fournissant un cadre méthodologique reconnu pour éviter les incohérences dans le suivi des GES.
  • Faciliter la transparence et la comparabilité : en permettant aux parties prenantes (investisseurs, clients, régulateurs) de comparer les engagements climatiques des différentes entreprises.
  • Aider les entreprises à réduire leur impact environnemental : en identifiant les principales sources d’émissions et en proposant des stratégies de réduction.
  • Soutenir les réglementations environnementales : en servant de base pour de nombreuses normes nationales et internationales sur le climat.
  • Encourager l’innovation et la transition vers une économie bas-carbone : en incitant les entreprises à adopter des technologies et des pratiques plus durables.

Grâce à cette norme, les entreprises disposent d’un outil complet afin de réduire efficacement le changement climatique, tout en renforçant leur engagement en matière de responsabilité sociétale et environnementale (RSE).

GHG Protocol vs Bilan Carbone : quelles sont les différences ?

Le GHG Protocol et le Bilan Carbone sont deux méthodologies de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, ces deux méthodes présentes plusieurs différences.

Origine et reconnaissance :
Le GHG Protocol, développé en 1998 par le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), est une norme internationale largement adoptée par les entreprises et institutions à travers le monde.
Le Bilan Carbone, conçu par l’ADEME (Agence de la transition écologique) en France, est une méthodologie spécifiquement adaptée au contexte français et européen.

Approche et périmètres :
Le GHG Protocol définit les émissions selon trois scopes (1, 2 et 3), permettant une comptabilisation détaillée des émissions directes et indirectes.
Le Bilan Carbone repose également sur une approche en trois catégories mais avec une vision plus exhaustive, intégrant les émissions amont et aval de manière plus systématique.

Usage et cadre réglementaire :
Le GHG Protocol sert de référence à de nombreux cadres réglementaires internationaux, comme le CDP (Carbon Disclosure Project) ou les normes ISO.
En France, le Bilan Carbone est souvent utilisé dans le cadre du BEGES (Bilan d’Émissions de Gaz à Effet de Serre), une obligation pour certaines entreprises et collectivités.

Ainsi, le GHG Protocol est une norme de référence mondiale, tandis que le Bilan Carbone est une méthode plus détaillée, adaptée aux besoins des acteurs français. Les entreprises à l’international privilégient généralement le GHG Protocol, tandis que celles opérant en France combinent souvent les deux approches.

Votre empreinte carbone gratuite vous attend!

Enregistrez-vous à notre essai gratuit, répondez à 20 questions, et recevez votre 1e empreinte carbone!

GHG Protocol : Scope 1

Le Scope 1 selon le GHG Protocol

Dans le cadre du GHG Protocole, le Scope 1 concerne les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités propres d’une organisation ou d’une entreprise. Ces émissions sont issues des sources contrôlées ou détenues directement par l’organisation, reflétant ainsi l’impact direct et immédiat de ses activités sur l’environnement.

Voici quelques-unes des principales sources d’émissions couvertes par le Scope 1 :

  • Combustion de carburants;
  • Émissions procédées;
  • Émissions fugitives.

N’hésitez pas à consulter notre article “Scope 1: Quelles sont les différentes catégories ?” pour plus de détails.

Le GHG Protocol, en tant que norme leader, met en avant des méthodologies détaillées et des facteurs d’émission précis pour garantir la rigueur et la précision des bilans carbone des entreprises.

Méthodologie et facteurs d’émission du GHG Protocol pour le Scope 1

Le GHG Protocol, en tant que norme leader, met en avant des méthodologies détaillées et des facteurs d’émission précis pour garantir la rigueur et la précision des bilans carbone des entreprises.

Scope 1: méthodologie 

Dans le cadre du GHG Protocole, le Scope 1 concerne les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités propres d’une organisation ou d’une entreprise. Ces émissions sont issues des sources contrôlées ou détenues directement par l’organisation, reflétant ainsi l’impact direct et immédiat de ses activités sur l’environnement.

Mesure directe et estimation : L’idéal pour une entreprise est de mesurer directement ses émissions, notamment en utilisant des instruments de mesure pour surveiller la sortie des gaz de ses installations. Cependant, cela n’est pas toujours faisable. Dans ce cas, le GHG Protocol propose des méthodes d’estimation basées sur les activités, comme la quantité de carburant consommée.

Approche hiérarchique : Lorsqu’il existe différentes méthodes pour estimer les émissions d’une même source, le GHG Protocol recommande une hiérarchie basée sur la précision des méthodes, encourageant les entreprises à adopter la méthode la plus précise disponible.

Mise à jour régulière : Les entreprises sont encouragées à réévaluer et à mettre à jour régulièrement leurs méthodologies.

Scope 1: facteurs d’émission 

Les facteurs d’émission sont des coefficients qui permettent de convertir une quantité d’activité (par exemple, litres de carburant consommés) en équivalents d’émissions de GES. Le GHG Protocol fournit des facteurs d’émission standard pour une vaste gamme d’activités:

  • Combustion de carburants : Pour chaque type de carburant, des facteurs d’émission spécifiques sont proposés pour prendre en compte les différentes compositions et densités énergétiques.
  • Émissions procédées : Les facteurs d’émission pour les émissions procédées sont souvent plus complexes, car ils doivent prendre en compte les différentes réactions chimiques et leurs taux de conversion.
  • Émissions fugitives : Pour ces émissions involontaires, des facteurs sont établis en fonction du type d’équipement, de la fréquence des fuites et de la nature du gaz émis.

Il est crucial pour les entreprises d’utiliser les bonnes méthodologies et les facteurs d’émission appropriés pour garantir la précision de leur bilan carbone. En s’appuyant sur les recommandations du GHG Protocol, les organisations s’assurent qu’elles adoptent une approche uniforme et crédible pour évaluer et déclarer leurs émissions du Scope 1.

Mesurer les émissions de GES selon le GHG Protocol, c’est établir la norme mondiale de transparence environnementale

GHG Protocol: quelles différences avec les autres normes? 

L’une des forces majeures du GHG Protocol réside dans sa transparence. Ce protocole fournit des directives claires et détaillées, garantissant que les entreprises ont toutes les informations nécessaires pour effectuer une déclaration précise.


De plus, il est conçu pour être flexible, grâce à son approche hiérarchique, permettant aux entreprises de tous secteurs et de toutes tailles de l’adopter.

Le GHG Protocol est conçu pour avoir une portée mondiale, ce qui le rend pertinent pour les entreprises opérant à l’international. Il permet également une classification des émissions en trois “Scopes”. Cette approche tripartite permet aux entreprises de mieux identifier et gérer leurs différentes sources d’émissions, qu’elles soient directes ou indirectes.

Le GHG Protocol est largement reconnu et adopté par les entreprises, les gouvernements et les ONG du monde entier. Cette reconnaissance universelle garantit une certaine cohérence dans la manière dont les émissions sont déclarées à l’échelle mondiale. Enfin, le GHG Protocol est souvent utilisé comme base pour développer d’autres normes régionales ou sectorielles. 

Le GHG Protocol, avec sa structure bien définie et sa portée internationale, joue un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique.

De nombreux logiciels, comme le logiciel de calcul d’empreinte carbone de D-Carbonize, s’appuient sur son référentiel pour la comptabilisation des GES. En comprenant et en adoptant ses principes, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur bilan carbone, mais aussi contribuer à une démarche globale de réduction des émissions.

Other articles related to carbon accounting :

Premier pas vers un bilan carbone

En seulement 30 minutes, notre Business Developer vous présente notre logiciel de comptabilité carbone et répond à toutes vos questions.

Contactez-nous pour recevoir immédiatement un lien et planifier votre rendez-vous.

Planifier une démo

Notre business Developer est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur le Carbon Cockpit.

Bénéficiez d'un accès gratuit